Algérie


SNTF
Il a été conclu à l'issue d'une rencontre qui s'est prolongée jusque tard dans l'après-midi du mercredi dernier, entre la direction de la SNTF et des représentants des travailleurs, qu'il sera procédé au versement de 24 mois de rappels sur salaires au mois de juin prochain, alors que pour 17 autres mois, les cheminots devraient patienter encore avant l'exécution des ordres de virements afférents, en tout cas pas avant la disponibilité de liquidités financières à consacrer à cette deuxième tranche. Joint hier au téléphone, le directeur général de la SNTF, M. Yacine Bendjaballah, nous a confirmé ce protocole d'accord arrêté avec le partenaire social, indiquant dans ce contexte que du fait que « les 41 mois de rappels, et non 35 ou 36 mois comme on le prévoyait (ndlr, la période en question ayant été redéfinie suite à une réévaluation de la date d'effet), soient devenus un acquis inaliénable auquel ont définitivement abouti les négociations, tout n'est plus que question de disponibilité financière, d'où il a été décidé au bout du compte d'un premier versement de 24 mois de rappels, arrêté sur la base d'une valeur du point indiciaire de 60 dinars pour une période de 24 mois et sur une base de 74 dinars pour l'autre période de 17 mois, en attendant de disposer d'une seconde enveloppe financière conséquente et boucler toute la période des rappels ». Très rassurant, le DG de la SNTF insiste à dire que tout est rentré dans l'ordre grâce au précieux concours des pouvoirs publics. En tout et pour tout, ces rappels nécessitent globalement quelque 300 milliards de centimes et pour le moment, seulement 200 milliards de centimes sont disponibles dans les caisses de l'entreprise, chose qui a contraint les parties en négociation à opter pour le versement de 24 mois à brève échéance, l'autre tranche de 17 mois sera versée aux travailleurs dès la mise à disposition de la somme qui manque au total. La fin du conflit collectif marqué par une grève qui a duré du 24 au 27 mars 2014 ' Si au plan social, il n'existe désormais aucun litige, il reste quand même d'autres indices qui laissent croire que le climat au sein de l'entreprise n'est pas au beau fixe. De sources concordantes, la SNTF se trouve actuellement en proie à des conflits de leadership ravageurs de par des retombées inéluctables sur les intérêts de l'entreprise, déjà en mauvaise posture financière. Une guerre de leadership ‘'syndico-syndical'', auquel se greffe le ralliement de certains cadres administratifs aux uns et aux autres, fait rage dans les rangs des cheminots, affirme-t-on. Et, la fin des mandats des membres de la Fédération nationale des cheminots (FNC) et autres membres du comité de participation, ayant été achevée depuis des mois, l'installation de nouveaux représentants des travailleurs s'avère une question frappée du sceau de l'urgence, si l'on veut mettre un terme rapide au vide syndical et aux luttes intestines qui s'en suivent et qui risquent de porter un sérieux préjudice aux intérêts de la SNTF. « J'appelle au sens des responsabilités et au sens patriotique, parce qu'on ne peut pas aller loin dans une entreprise de cette envergure, aussi vaste que l'est le territoire national, sans faire appel au sens patriotique de tous les travailleurs, pour accomplir avec sérieux et abnégation notre mission de service public et éviter pour toujours les conflits stériles », a lancé M. Yacine Bendjaballah comme message aux cheminots. L'appel va, aussi, à Sidi Saïd car c'est à lui qu'échoit la mission de combler le vide syndical au sein de la SNTF, un vide à l'origine de tant de conflits sourds et de maux sur le front social.




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