Algérie

Smicards vs politiques



Smicards vs politiques
Tous les prix du couffin de la ménagère sont en folie. Ils sont entrés en rébellion contre l'improductivité de l'appareil de production algérien. Normal, car la plupart des produits consommés sur l'ensemble des marchés de notre pays sont importés.Donc, en arithmétique simple, si on ne produit rien, on n'aura en face que le néant. Et, partant de là, on va ailleurs avec notre désormais petit portemonnaie acheter notre pitance. Et, bien sûr, cela revient cher, très cher pour la trésorerie du pays, pour l'argent du peuple. Mais qu'importe, on maintient vaille que vaille la cadence, et on continue à consommer plus que nous produisons. Jusqu'à quand' Au moins jusqu'à ce qu'il n'y ait plus une goutte de pétrole à vendre, à se mettre sous la langue. Et là, interviendront les politiques, les experts et autres analystes pour que, chacun de son côté, suggère sa solution de sortie de crise, mais au moment où les carottes seront vraiment cuites. Pourquoi tout cela, maintenant 'Parce qu'un bilan du ministère du Commerce nous apprend, comme si on ne le savait pas, que l'année dernière, tous les prix des produits alimentaires avaient augmenté, parfois du simple au double; et donc que les prix, pour 2017, vont encore augmenter. Vont encore stresser la ménagère et gonfler la pression sociale.Cette soudaine inquiétude d'une institution étatique est-elle, en fait, dénuée de toute arrière-pensée ' Pas évident, car elle est en principe l'autorité de régulation du marché, de la mercuriale, le défenseur de la régularité des transactions commerciales, de l'éthique du métier de commerçant et, surtout, le dernier rempart qui sépare la ménagère de tous ceux qui ont investi le créneau du commerce des produits agricoles pour gagner plus, toujours plus, quittes à provoquer des pénuries de produits ou des hausses soudaines de prix. Car ce qui est inquiétant dans la hausse continue des prix des produits agricoles en particulier, et du coût de la vie en général dans notre pays, c'est moins des hausses parfois justifiées et normales, que le total désintérêt des partis politiques et de la société civile à la vie de tous les jours des Algériens.Car autant les Algériens souffrent et ont la vie dure, avec une hausse du taux de chômage, du coût de la vie et la médiocrité de la qualité des services, autant les partis et les leaders politiques sont totalement absents de ce terrain, de cette réalité sociale, pour ne pas dire qu'ils ont déserté le vécu réel de leur société. Cela est d'autant plus vrai qu'à l'approche des prochaines législatives, aucun parti, de l'opposition ou du pouvoir, n'a encore montré un réel intérêt à ce que la vie de tous les jours des Algériens change. Qu'elle ne soit pas otage de l'oubli des partis, qui, eux, n'arrivent pas à sortir de la logique de défiance vis-à-vis du pouvoir. Car que vaudra une victoire électorale quand les électeurs, même ceux qui sont allés voter, ont le ventre vide, l'avenir assombri et un quotidien morose, sans goût. Nous sommes au 21ème siècle, restons-y !


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