Smaïl Bouzid à 'Liberté"

Smaïl Bouzid revient dans cet entretien sur le dernier parcours des Verts. Il parle de sa prestation face au Mali, où il a évolué comme arrière droit, alors que son poste habituel est défenseur axial...
Liberté : On imagine que vous êtes en vacances, après plus d'un mois de stage en sélection et la succession de matches décisifs, n'est-ce pas '
Smaïl Bouzid : Ça nous a fait beaucoup de bien de rester tout ce temps ensemble. C'est vrai que c'est une première avec Halilhodzic mais, personnellement, j'ai vécu cette situation auparavant, à l'époque de Cavalli. Pour revenir à ce qu'on a vécu cette fois-ci, j'avoue qu'il y avait plein de choses positives. Nous avons gagné deux matches et perdu un seul, c'est plutôt pas mal à mon avis.
Personnellement, vous avez subi beaucoup de critiques après votre prestation face au Mali...
ll Je suis étonné d'entendre ça ! Comment peut-on me juger dans un poste qui n'est pas le mien. Si j'ai accepté de jouer comme arrière droit ce jour-là, c'est pour rendre service à l'équipe nationale. Le sélectionneur national avait beaucoup de difficultés ce jour-là ; il m'a demandé d'évoluer comme arrière droit, je ne pouvais pas dire non au service de mon pays. En acceptant de tout prendre sur mon dos. Je ne suis pas du genre de joueurs qui refusent de jouer dans un poste qui n'est pas le leur. Je n'ai pas l'habitude de jouer comme arrière droit. Cependant, j'ai essayé de faire de mon mieux sur le terrain. J'accepte les critiques, cela ne me dérange pas. Seulement, il faut qu'on soit logique. Pourquoi personne n'a rien dit lorsque j'ai évolué à mon poste de prédilection lors des autres matches sans que l'EN encaisse un seul but '
Vous n'étiez pas trop à l'aise à droite alors '
Ce n'est pas une question d'être à l'aise ou pas. Face au Mali, j'étais tout simplement au service de mon coach et de mon équipe nationale. J'ai tout fait pour être à la hauteur. Maintenant qu'on me demande d'être plus offensif et de participer à des attaques, je dirais que j'étais arrière droit. Et encore, si on refait les statistiques de la rencontre, je pense que j'ai participé en effectuant des centres vers l'avant. Même si on me demande de le refaire, je referai la même chose.
Ce n'est pas à cause de cette situation que vous vous êtes retrouvé dans les tribunes lors du dernier match face à la Gambie '
Je ne le pense pas, il faut demander cela au coach. Ce sont là des choix que je ne peux contester ; moi je reste à la disposition de mon entraîneur. Et puis, au retour du Mali, comme certains de mes coéquipier, j'étais un peu malade, c'est tout. Je ne pense pas que c'était à cause de ma prestation face au Mali que je n'ai pas joué le match contre la Gambie. Je veux juste préciser une chose.
Allez-y...
Je traînais une blessure au niveau de la cheville depuis le début des stages ; néanmoins, j'ai joué toutes les rencontres. Les gens ignorent que j'ai un ligament à la limite de la rupture au niveau de la cheville et que, en dépit de cela, j'ai pris des risques.
Revenons à l'équipe nationale. Lors du prochain tour des éliminatoires de la CAN, on risque de tomber sur un gros morceau. Qu'en pensez-vous '
Peu importe l'adversaire. Pour moi, le plus important, c'est de se qualifier. Mais j'aimerais bien rejouer face aux Marocains. La dernière fois qu'on les a affrontés, j'ai joué le match aller à Annaba où on les à battus 1 à 0. Mais, au match retour à Marrakech, on a perdu 4 à 0. J'aimerais bien prendre ma revanche sur eux.
Qu'en est-il de votre avenir avec Beni-Yess '
Pour être franc avec vous, je n'ai rien décidé pour le moment. Je suis en vacances avec ma famille en France. On verra bien dans les jours à venir.
A. I.