Algérie

Slimani Ahmed (Entraîneur)



«Mobilisation et solidarité pour sauver l’ASMO» Slimani Ahmed, le nouvel homme fort de l’ASMO, celui qui veut relever ce défi de sauver les «Asémistes» était, lundi dernier, à Aïn Témouchent, avec son équipe pour un match amical contre le CRT. En se retrouvant à Témouchent, Slimani s’est, quelque peu, «trempé» dans une tranche de nostalgie, pour avoir évolué sur ce même terrain «Embarek Boucif» alors qu’il était joueur parmi l’effectif du CRT, durant deux saisons. Aujourd’hui, sa mission sur ce terrain, elle est autre, celle d’un entraîneur de cette équipe de l’ASMO. Une équipe dont la position inquiète et faisant appel à lui, il n’a pas hésité devant une telle responsabilité, celle de sauver l’ASMO. Il est téméraire, pourrait-on dire, et en acceptant ce poste, c’est un défi qu’il veut relever. Il compte d’abord sur lui, ses capacités et sa longue expérience et tous ceux qui ont le cœur «vert et blanc», pour réussir cette entreprise. Son arrivée a fait grincer les dents, soutenu par les uns, critiqué par d’autres mais son credo reste, bien faire et laisser dire, pour sauver l’ASMO. Ses sentiments, il les exprime à travers les colonnes de la «voix de l’Oranie» et va au fond des choses. Suivons-le: - Comment expliquez-vous cet «atterrissage» à l’ASMO et dans quelles conditions ? - Tout d’abord, il y a lieu de préciser que la destination d’un entraîneur n’est jamais connue d’avance, ce qui, a priori, veut dire qu’on ne choisit pas le club, sauf exception. Mon arrivée à l’ASMO résulte d’un choix de ses dirigeants qui m’ont, tout simplement, sollicité pour prendre le relais. L’ASMO n’est pas une équipe qui se refuse et c’est un honneur pour moi que d’être à sa barre technique. Si on a fait appel à moi devant les moments difficiles que traverse l’ASMO, ce choix n’a pas été fortuit de la part des dirigeants afin de relever un défi pour sauver le club et assurer le maintient dans cette Nationale 1. - Un défi et quelle mission ? M. Slimani ne redoute-t-il pas un échec devant la complexité de la situation qui préoccupe la famille «asémiste» ? - D’une façon générale, tout entraîneur est ambitieux et en acceptant l’offre des Oranais de l’ASMO, je réalise l’objectif de ma mission qui, certes, n’est pas aussi simple mais elle est loin de me décourager, ni une quelconque crainte qui me pousse à une marche arrière. Mes capacités et mon capital expérience me permettent de croire à la réussite avec le concours de ceux qui portent l’ASMO dans leurs cœurs. On peut redouter l’échec au cas où on ne se mobilise pas pour le subir et le seul moyen pour réussir et croire aux chances de maintien de l’ASMO, c’est de travailler et de persévérer et si les rôles principaux dans cette entreprise relèvent d’abord du staff technique et les joueurs, le staff administratif n’est pas en reste et l’union réside dans la complémentarité qui ne pourra que décourager les tireurs au flanc. - A vous entendre, vous semblez décidé à aller jusqu’au bout, c’est-à-dire que vous croyez à la réussite de votre mission mais «partagée» ? - En toute modestie, d’abord dans la vie, il faut être optimiste et cette mission au sein de l’ASMO est un challenge qui va se jouer sur le reste de tout le championnat qui va s’échelonner sur 19 journées restantes et non pas un coup de poker. Quand vous dites «partagée» oui, dans la mesure où je suis responsable d’une barre technique dont je suis seul responsable, avec à mes côtés, les collaborateurs et il y a bien le staff administratif qui doit veiller à la prise en charge de cette équipe, d’une bonne manière, de façon à ce que le climat de confiance et la sérénité puissent prévaloir avec la conjugaison de toutes les parties. - Concernant vos collaborateurs, vous avez ramené avec vous deux et avec les trois qui étaient en place à savoir Bouha, Kechamli et Abrouk, vous vous retrouvez avec cinq collaborateurs. Un proverbe de chez nous dit que «s’il y a beaucoup de commandants dans un bateau, il coule». Votre avis ? - Effectivement, il y a du beau monde à mes côtés et toutes ces personnes militent pour la bonne cause de l’ASMO qui a besoin de tous ses enfants, à l’heure actuelle. Cela ne me gêne absolument pas de travailler avec toutes ces personnes, mes collaborateurs que j’ai ramenés ou ceux qui étaient en place. Bousculer n’est pas mon principe et Dieu merci, une bonne entente s’est instaurée entre tout le groupe et les tâches de chacun sont bien précises. Et, en toute modestie, cela ne m’empêche pas de demander les avis, de temps à autre. L’essentiel, c’est tout le groupe qui est au service de l’ASMO pour l’élever au rang qu’elle mérite pour lui éviter toute mauvaise surprise de fin de saison. Et le bateau auquel vous faites allusion, arrivera «Inchallah» à bon port car c’est la mission de tout l’équipage. - Parlez-nous maintenant de votre nouvelle équipe, l’ASMO, sa valeur, ses capacités et ses joueurs. - L’équipe de l’ASMO est jeune au vu de la majorité des joueurs qui la composent. Ils ont des qualités et sont perfectibles sur tous les plans. Ils leur manquent, peut-être, l’expérience des grands rendez-vous dans cette Nationale 1 car avec un petit peu plus de cran, ils peuvent rivaliser avec les meilleurs comme peuvent en témoigner les résultats ramenés de l’extérieur face à la JSK, Chlef, Blida etc... Cela prouve quelque chose quand même, la composante de l’échiquier «asémiste» n’a rien à envier à d’autres clubs tant ses joueurs ont, tous, des qualités non négligeables que j’ai pu découvrir depuis mon arrivée et seul le facteur temps pourra mieux me faire connaître mon équipe. - Le facteur temps joue-t-il en votre faveur ? - Oui, dans la mesure où il faudrait savoir l’utiliser à bon escient et ne pas le perdre. A l’heure actuelle, pour nous c’est une course contre la montre qui est entamée au sein de l’ASMO avec l’idée que le temps qui sera perdu ne se rattrapera pas. Si le temps qui nous est imparti est d’argent, le travail pour nous sera d’or... - On vous a vu à Témouchent, en aparté, avec le joueur Hanister pour certainement régler un problème, le «terrain» de Témouchent a-t-il été celui d’une entente - Je ne vous cache pas que j’ai eu une franche discussion avec Hanister pour lui expliquer les raisons de mon courroux à son encontre. Je lui ai fait part de ma méthode de travail où j’insiste sur la rigueur et la discipline du groupe, les intentions de tout un chacun doivent être claires et bien définies. Je ne peux tolérer l’indiscipline ou la cautionner. Mon credo c’est le travail qui demeure la seule garantie pour la réussite. Avec la jeunesse parfois c’est un «pêché mignon» et je m’emploie à rectifier certaines attitudes qui peuvent parfois être contraignantes pour le groupe mais comme la sagesse a toujours prévalu, tout est rentré dans l’ordre avec Hanister qui demeure une valeur sûre au sein de l’ASMO, comme tous ses camarades. Le dialogue est nécessaire, et pour le bien de la «Djemïa», il sera toujours ouvert. - Dans un autre registre, est-il vrai que M. Slimani a déposé une plainte relative à une information selon laquelle vous avez exigé 100 millions avant le déplacement à Alger pour rencontrer le CRB ? Et que l’ASMO devait se constituer partie civile. - Non, je n’ai déposé aucune plainte à ce sujet. Je tiens à démentir formellement cette information qui est sans fondement. Je ne pourrai jamais agir de la sorte et en venant à l’ASMO, j’avais toutes les garanties pour travailler sereinement, sans problème et jusqu’à présent je n’ai pas à me plaindre du cadre de mon travail. Un travail sur lequel je suis concentré pour bien faire et laisser dire. La polémique, ce n’est pas mon rayon. - Selon quelques indiscrétions, M. Mehiaoui vous a remis un chèque de 80 millions de centimes en attendant 20 autres plus tard. Vous confirmez ou vous infirmez ? - Rien de cela, M. Mehiaoui ne m’a pas remis ce montant, ni de chèque. C’est un secret de polichinelle que de dire que nous ne nous sommes pas entendus sur les modalités financières de mon contrat car si j’ai commencé à travailler, il y a eu entente préalable sur la base d’une confiance et d’un respect mutuel. - Vos relations avec M. Mehiaoui ? - Elles sont excellentes et très cordiales. Au risque de me répéter, nous nous respectons mutuellement pour œuvrer pour une cause commune, celle de sauver l’ASMO et c’est bien sûr la question de l’heure que nous nous attelons tous à régler. - Le mot de la fin. - C’est celui de sauver l’ASMO et pour cela, une mobilisation et une unité autour du club sont primordiales. Je remercie le journal de m’avoir offert son hospitalité à travers ses colonnes et à qui je souhaite beaucoup de réussite.


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