NCA-Rouiba devrait ouvrir son capital à la Bourse d'Alger avant fin 2012. Une opération qui a trainé depuis plus d'un an et qui attend toujours le feu vert de la COSOB. Slim Othmani le président de la grande enseigne de la boisson a accepté de faire le point pour Maghreb emergent et le Quotidien d'Oran dans les limites de l'obligation de réserve qu'oblige la procédure actuelle d'obtention de l'agrément.
La société Nouvelle conserverie d'Algérie (NCA Rouiba) dont vous présidez le conseil d'administration fait partie des trois entreprises qui ont demandé à entrer en Bourse d'ici fin 2012 selon le directeur général de la SGBV, Mustapha Ferfera. Cette introduction était prévue en 2011, que s'est-il passé depuis '
En effet notre mise en bourse prévue en 2011 a été retardée pour diverses raisons liées aussi bien à la préparation du dossier qu'a des interprétations de certains textes de loi nécessitant d'importantes clarifications de la part de l'administration Algérienne.
A ce sujet, Il est regrettable que l'on puisse admettre que des délais aussi importants soient tolérés quand il s'agit de répondre à des requêtes concernant l'avenir d'une entreprise.
Il est bon à ce titre de rappeler qu'une valorisation est «périssable» et de ce fait le travail de détermination de la valeur d'une action devra être revu quasiment tous les 6 mois. C'est dire la réactivité attendue de la part de l'administration. Pour ma part je pense qu'au-delà de la réactivité, il s'agit aussi d'afficher une volonté politique forte de dynamiser la bourse d'Alger.
A ce sujet les experts nationaux et internationaux qui se sont penchés sur la bourse d'Alger ont rendu public leur verdict et une feuille de route a été proposée.
Dans le cas de NCA, la SGBV évoque une offre publique de vente de 20 à 30% du capital. A quoi correspond cette opération ' Une simple sortie par la Bourse du fonds d'investissement qui vous a accompagné ces dernières années '
Je vais malheureusement vous décevoir car compte tenu de la confidentialité imposée par la première phase d'étude de recevabilité entamée par l'autorité compétente, il ne nous est pas possible de dévoiler davantage de détails de cette mise en bourse et ce jusqu'à l'obtention de notre agrément. Ce dernier est tributaire de la célérité mise à étudier notre dossier ainsi que des réponses qui seraient données par l'administration relative à nos demandes de clarifications.
Le titre d'Alliance Assurance qui vous a précédé à la Bourse d'Alger souffre de la faible animation de la place et des tensions sur la liquidité que n'assurent plus suffisament les IOB publics. Cela ne provoque-t-il pas chez vous des appréhensions '
Non ! Absolument aucune appréhension d'autant plus que nous considérons que certainement par manque d'expérience et par manque d'engagement de la part des banques, leur activité d'IOB a été délaissée. Sans doute parce qu'elles n'y voyaient pas un intérêt majeur. Sans oublier le nombre réduit de titres qui donne l'impression d'un espace à l'abandon. N'oublions tout de même pas que c'est aux IOB d'animer la place. L'entêtement observé, à ne pas vouloir laisser des IOB professionnels s'installer au cours des dernières années a conduit aux dérives actuelles.
Notons au passage que des dossiers de demandes d'IOB trainent depuis plus de deux ans sans aucune réponse et sans justification aucune mis à part le fait que l'actionnariat de l'IOB est mixte algéro-étranger. Toujours cette paranoïa qui empoisonne notre vie économique !
Comment allez-vous opérer à l'évaluation de votre prix de cession ' Etes-vous aidé par un cabinet algérien ou étranger ' Votre fonds d'investissement ne risque-t-il pas d'exercer une trop forte pression pour réaliser une belle plus-value en quittant votre capital '
Je n'aime pas la deuxième partie de votre question qui me rappelle trop le formatage des médias autour des questions de l'entreprise privée Algérienne. Il n'y aucune honte à créer de la valeur et encore moins à faire des profits tant que c'est honnêtement gagné. Pour revenir à votre question, notre mise en bourse s'inscrit aussi dans la recherche d'une reconnaissance de la valeur créée, récompense de tous nos efforts, matérialisée par le cours de l'action.
Nous n'avons aucun intérêt à chercher à surévaluer le titre car nous hypothèqueront le succès de notre mise en bourse ; de la même façon nous n'avons aucun intérêt à sous évaluer le titre car cela irait à l'encontre des intérêts de nos actionnaires qui pourraient se sentir lésés. D'un autre côté un titre mal évalué, dans un sens ou dans un autre, risque d'entrainer de trop importantes variations de cours à l'introduction qui seraient susceptibles d'ébranler la confiance des investisseurs. Si NCA-Rouïba a su gagner la confiance des consommateurs Algériens avec sa gamme des produits, elle se tourne cette fois vers les investisseurs Algériens pour lesquels tout a été mis en 'uvre afin de rencontrer le même succès. Pour ce qui est de la première partie de votre question, une équipe mixte, composée d'Algériens et d'étrangers, a fait un excellent travail d'évaluation selon les modèles internationaux en vigueur.
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Posté Le : 24/07/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Kadi Ihsane
Source : www.lequotidien-oran.com