Oui, comme aurait dit un Kabyle pour appeler à la modération autour de lui, vraiment «slaâqal kène» à propos de la CAN ! Tournoi équato-guinéen, objet prématuré d'une déferlante de «wontoutrisme» qui place les Verts, sans coup férir, sur le toit de l'Afrique. Ainsi, chroniqueurs, anciens Fennecs, ex-sélectionneurs et autres techniciens, se montrent-ils par trop ambitieux, voire même vaniteux et prétentieux. Car les voilà qui ont déjà joué cette Coupe d'Afrique sur le papier et dans les têtes. Et avant même le premier coup de sifflet du match inaugural, les voilà qui entonnent le «Qassaman» de la victoire finale ! Gonflés par la foi du charbonnier, ils pensent que nos Fennecs vont tout renverser sur leur chemin comme dans un jeu de quilles ! Mais il faut savoir raison garder, les gars, donc, «slaâqal kène» à la CAN ! Oui, doucement les amis, car dure, dure sera cette CAN où cinq nations au moins, sont des prétendants sérieux à l'ultime sacre. Ghana, Sénégal, Afrique du Sud, Côte d'Ivoire et Cameroun, qui peut dire que le futur champion ne figure pas dans ce quintet d'or ' Et pourquoi pas le Mali qui a souvent fait souffrir les Algériens ' Pourquoi pas le Burkina Faso, finaliste de la dernière édition ' Pourquoi pas encore la Zambie, beau champion d'il n'y a pas si longtemps ' Alors, une nouvelle fois, «slaâqal kène» car cette CAN est l'une des plus relevées et des plus équilibrées depuis 1957. Dans le Groupe C, celui de l'Algérie, dit de «la mort», il y a six CAN réunies, dont quatre ghanéennes. Et en cas de passage au second tour, l'Algérie sera opposée à un cador issu d'un groupe D tout aussi «mortel». Qui regroupe au départ, Côte d'Ivoire, Cameroun, Mali et Guinée. Et dans ce quatuor hautement létal, cinq CAN s'additionnent pour épicer le jeu et corser l'enjeu. Au total, sur les seize qualifiés, seize CAN donnent à la 30e CAN des allures de savane pour lions ! Alors, favoris les Fennecs et sur la base de quoi ' En considérant le factice et farfelu Classement FIFA qui place les Verts avant les Anglais ' Ou en s'appuyant sur la belle prestation au Mondial brésilien ' Dans un cas comme dans l'autre, on est en présence de miroirs déformants. Contexte, conditions, climat et compétition différents. Comment alors comparer l'incomparable et oublier l'hypothèse même, basse ou moyenne qu'importe, d'une élimination dès le premier tour ' C'est déjà arrivé, en 2013 les gars, alors «slaâqal kène» car la CAN ce n'est pas un safari de tout repos. Ce sera même plus difficile que ce ne le fut au Brésil ! Alors, écoutons bien Alain Giresse, le sélectionneur du Sénégal, un de nos adversaires, quand il dit que «la sélection la plus forte», eh bien, les mecs, on la «connaîtra sur le terrain».N. K.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 07/12/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Noureddine Khelassi
Source : www.latribune-online.com