Algérie

Sky music



Un studio de musique pour Jijel L ?événement de cet été à Jijel est sans conteste l?ouverture d?un studio de musique doté de tous les équipements dont rêvent les musiciens professionnels. Cela d?autant que parmi le staff de cette jeune entreprise privée on retrouve des professionnels du domaine, particulièrement un ingénieur du son : Hakim Nekikeche, un émigré qui a roulé sa bosse pendant une vingtaine d?années en France. A l?occasion de l?inauguration officielle du studio, le lundi 9 août, une soirée musicale a été organisée sur l?esplanade jouxtant la plage Kotama. Celle-ci a été animée par des groupes locaux de rap, chaâbi et rai. Le studio Sky Music se trouve dans le quartier des aïeux de son initiateur, à savoir Benachour, à l?ouest de la ville de Jijel. Pour la genèse de cette courageuse et passionnante aventure, nos interlocuteurs la lieront à un mariage raté en 1992 à Jijel pour cause de sonorisation défectueuse. Ce couac a fait germer l?idée d?investir le monde de la sonorisation qui sera par la suite enrichi d?un disc-jokey sous l?étiquette d?Express Team, groupe qui s?est vite imposé sur la scène jijelienne. Cette première expérience a fait que de jeunes se sont, eux aussi, mis de la partie, ce qui à poussé cette jeune équipe à passer à la sonorisation des grands évènements. Comme suite logique, c?est la réalisation d?un studio dédié à la musique acoustique. Pour Hakim Nekikeche, cette option permet aux musiciens de sortir du monde du synthétiseur et de la boîte à rythme pour faire de la vraie musique, l?acoustique. Après des études entamées en 2002 et la visite de studios en France, la réalisation de ce studio à Jijel, qui se donne vocation de se démarquer par rapport à la qualité numérique, a commencé au début de l?année. Opérationnelle depuis le mois de juin, l?équipe de Sky Music s?est donné pour objectif de fournir aux musiciens un produit prêt à la duplication après les opérations de prise de son, mixage et mastering. Durant ce laps de temps, le studio a déjà reçu quelques interprètes locaux comme Larbi Cheriguene (chaâbi), cheb Hassan de Sidi Abdelaziz ou encore cheb Toufik de Taher. Mais notre grande surprise, après l?écoute des quelques échantillons enregistrés, fut l?interprétation de deux jeunes rappeurs locaux, Ali et Hamza, Les Assassins des mots, qui ont émerveillé nos oreilles tant par la qualité quasi parfaite de l?interprétation que par la profondeur des textes qu?ils ont préparés. Un groupe qui fera certainement parler de lui pour peu... Avec cette nouvelle acquisition dans la région, il ne reste qu?un message à lancer aux nombreux artistes cachés : musiciens à vos notes !


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