En créant en 2008 une petite entreprise dans le dispositif CNAC, le jeune Derbali Zohir n’imaginait pas encore qu’il allait vivre le cauchemar de sa vie.
«A ce jour, je n’ai pas encore réussi à décrocher ne serait-ce qu’un seul marché, alors que je dispose d’une machine pour le nettoyage des plages», explique Zohir.
Cet engin, encore neuf, est conçu pour débarrasser les plages de toutes les impuretés sur une profondeur de plus de 20 cm, ce qui devrait, en principe, encourager les communes côtières à recourir à ses services pour dépolluer leurs plages, surtout l’été.
«J’ai fait un emprunt bancaire de 410 millions de centimes que je dois rembourser. Depuis 2008, je n’ai cessé de frapper aux portes des responsables. J’ai aussi saisi tous les élus des communes côtières de notre wilaya mais en vain. Je ne sais plus quoi faire car entre-temps, j’ai encore du recourir à emprunter de l’argent pour commencer à rembourser la banque», dira-t-il.
Zohir se retrouve aujourd’hui victime de son rêve. Victime aussi de ce semblant de mépris que lui affichent certains responsables.
Écoutons-le raconter ses mésaventures: «je suis allé voir, le 3 janvier dernier, un responsable de la wilaya. Dès qu’il m’a vu, il a répliqué c’est encore vous, je connais votre histoire et je ne peux rien pour vous. Rouh Chouf wilaya Khlaf (Va voir dans une autre wilaya). Je suis sorti et quelques jours après, j’ai reçu une lettre de ce même responsable, datée du 4 janvier, me recommandant de saisir les communes côtières de notre wilaya. J’ai compris qu’il voulait rectifier ce qu’il m’avait dit dans son bureau, mais bref, le mal était déjà fait».
Ainsi à Skikda on semble innover en matière de création d’emplois. C’est apparemment la seule wilaya du pays où on permet à des chômeurs d’évoluer et de devenir chômeurs et endettés.
Khider Ouahab
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Posté Le : 20/02/2014
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Khider Ouahab
Source : El Watan.com du samedi 15 février 2014