Le sit-in de protestation observé par une centaine de travailleurs de la
raffinerie, dans la journée de lundi dernier, s'est poursuivi hier où le
mouvement s'est élargi à plus de 300 travailleurs parmi lesquels certains en
«récupération».
Ces derniers se sont joints aux frondeurs pour grossir leur rang en signe
de solidarité avec le mouvement qui a pris naissance à partir de Hassi Messaoud, où des
travailleurs de Sonatrach ont observé une grève de la
faim exigeant une hausse des salaires de 50% avec effet rétroactif remontant à
l'année 2008.
Certains travailleurs qui se sont confiés à nous ont tenu à faire part
d'autres revendications portant sur des problèmes socio-professionnels
en suspens. «Nous déplorons l'attitude de la direction de la raffinerie qui a
gelé, pour des raisons qu'on ignore, des décisions de la CPF portant sur des promotions
ainsi qu'un redéploiement des effectifs où certains postes devaient être
comblés depuis belle lurette».
Un autre travailleur est allé plus loin, enfonçant le clou, en affirmant
«on ignore pourquoi la direction a carrément shunté la CPF pour procéder à des
nominations de travailleurs ne disposant pas des aptitudes requises aux postes
qu'elle a pourvus. La direction a en outre procédé au recrutement d'un agent
dont les qualification et niveau sont différents des conditions exigées dans
l'offre que la raffinerie a transmises à l'ANEM !». D'autres
travailleurs expliquent cependant que les revendications salariales de 50% avec
effet rétroactif ne sont qu'un leurre puisqu'elles cachent d'autres revendications
et n‘ont été avancées que pour drainer le maximum de monde puisque les autres
points revendiqués par les travailleurs du Sud sont différents de ceux de la
raffinerie dont les travailleurs en grève s'en sont inspirés pour réussir leur
coup.
Nous avons tenté de joindre le président de la section syndicale UGTA qui
se trouvait en mission à Alger. Nous n'avons pas pu avoir l'avis du directeur
de la raffinerie que nous avons tenté de joindre à plusieurs reprises pour
connaître son avis sur ce sit-in que les travailleurs promettent de poursuivre
jusqu'au 24 février 2012, jour de la fête de la nationalisation des
hydrocarbures.
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Posté Le : 08/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Boudrouma
Source : www.lequotidien-oran.com