Les médecins
généralistes du pré-emploi et contractuels, dont le nombre dépasse la
soixantaine et qui ont entamé une grève, au début du mois d'avril, lassés
d'attendre sans rien voir se profiler à l'horizon, ont profité de la tenue
d'une rencontre scientifique organisée par la direction de la Santé pour
observer un sit-in où ils ont chahuté les travaux, en criant haut et fort,
quelques-unes de leurs revendications pour marquer leur présence. Vêtus de
leurs blouses blanches, ils se sont rassemblés sur l'esplanade jouxtant la
salle de conférences du palais de la Culture de Skikda, arborant des banderoles
réclamant leur intégration. Parmi les revendications formulées figurent la
régularisation de leur situation administrative, l'établissement de commissions
paritaires, la reconnaissance des années d'expérience et le droit à la
formation continue, en gros bénéficier du statut de médecins, en bonne et due
forme. Certains d'entre eux avancent qu'ils sont dévalorisés et
sous-considérés percevant «un salaire inférieur à la rémunération d'un agent
d'assainissement, après 7 années d'études supérieures après le BAC». Ils citent
en outre, des cas insolites «des médecins, à l'EHS depuis des années, exercent
sous contrat à durée déterminée où le mot médecin n'est pas mentionné, donc ce
contrat ne prouvera jamais que ces médecins ont exercé leur métier et par
conséquent ils ne peuvent prétendre prouver leur expérience professionnelle».
A la sortie de la
salle de conférences, le wali, accompagné du directeur de la Santé, ira à la
rencontre des médecins et débattra de leur problème. Il les informera que leur
problème fait partie de ses préoccupations et qu'il y a lieu de patienter car
il y aura une solution avec de nouveaux postes budgétaires.
Le directeur de
la Santé invitera les médecins à prendre part à la conférence s'excusant que
son administration ait omis de les inviter et qu'ils sont les bienvenus.
Pourtant les médecins qui ont adopté un ton courtois avec le wali, ne
semblaient guère convaincus. L'un d'eux, plein d'amertume, assénera: «ce ne
sont que des mots et ça fait longtemps qu'on nous répète la même chose, on veut
du concret, on veut des écrits à la place des promesses...»
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Posté Le : 09/04/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : AB
Source : www.lequotidien-oran.com