Algérie

Skikda : Non-assistance à citoyens en danger



Incroyable, mais vrai ! La jeune femme blessée dans l'effondrement du logement familial, le 20 août dernier, est, à ce jour, hospitalisée, non pas que son état soit grave, mais juste parce qu'elle n'a désormais plus de logement pour l'accueillir.C'est ce que confirme son jeune frère, contraint lui aussi de trouver refuge dans l'unique pièce qui reste plus ou moins debout de l'appartement qui en comptait trois. «Mes deux autres s?urs vivent le même calvaire et se retrouvent obligées d'habiter, à ce jour, chez des connaissances ou des proches», ajoute-t-il.
La situation de cette famille, qui a échappé de justesse à une mort certaine lors de l'effondrement du logement qu'ils ont de tout temps occupé au 105, rue Ali Abdennour, mérite vraiment une attention particulière. «On n'a pratiquement plus de logement.
Deux des trois pièces se sont carrément effondrées et celle qui reste ne tardera pas à connaître le même sort. Depuis le 20 août dernier, notre vie n'est plus ce qu'elle était. Ma grande s?ur, hospitalisée pour une fracture du tibia, occasionnée par la chute de la dalle de l'appartement, souffre beaucoup plus moralement que physiquement.
On ne sait que faire» ajoute le jeune frère. Pourtant, apprendra-t-on, après l'effondrement, une commission mixte s'est bel et bien déplacée auprès de cette famille pour constater de visu l'hécatombe qui a emporté le logement familial.
Deux des trois pièces n'ont désormais plus de toiture, et les murs de la troisième pièce sont presque en ruine. La commission, composée de membres de la Protection civile et de l'APC ainsi que du secrétaire général de la daïra, n'a plus donné suite aux membres de cette famille.
«Le jour même de l'incident, mon frère aîné a été reçu par le chef de cabinet du wali, mais depuis, on ne voit rien venir. On est allé dernièrement voir ce chef de cabinet pour nous enquérir des suites qu'on nous réservait. Par l'intermédiaire de sa secrétaire, il s'est juste contenté de nous faire apprendre qu'il n'avait pas de réponse à nous donner.
J'ai tenté ces derniers jours de l'approcher de nouveau, mais on m'a dit qu'il ne recevait pas», rajoute encore le jeune frère. Le cas de cette famille et plein d'autres situations similaires demeurées en suspens sont encore là pour témoigner du passage, très controversé, de l'ancien wali.
Ce dernier lègue désormais un lourd passif de problèmes et une population qui ne connaît de l'exécutif que le chef de cabinet qui aura été le dernier palier de la hiérarchie administrative locale que les citoyens pouvaient atteindre.
D'ailleurs, ces citoyens ne connaissaient même pas leur wali pour la simple raison qu'il ne s'est jamais donné la peine de les recevoir, à défaut, de sortie sur le terrain voir ce qu'ils endurent.


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