Le pays profond,
c'est ce qu'a choisi de visiter, de prime abord, le wali de Skikda M. Mohamed
Bouderbali, pour d'une part se rendre compte par lui-même des réalités du
terrain et d'autre part apporter l'espoir à certaines contrées reculées en
introduisant de nouveaux réflexes, par la mis en place d'une communication
efficace à même de combler le fossé qui sépare jusqu'à présent l'administration
du citoyen.
Ainsi la dernière
sortie effectué dans la daïra de Ben Azzouz a permis de relever de nombreuses
lacunes dans l'exécution des programmes de développement et l'utilisation à bon
escient des deniers publics. M. Bouderbali qui visitait un projet de travaux
d'aménagement urbain à Boumaïza au niveau de la RN44, n'a pas caché son
désappointement sur l'opportunité de ces travaux d'aménagement réalisés à l'extérieur
du village «Ce n'est pas normal pourquoi ne pas prioriser le centre de
l'agglomération où les citoyens sont forcés de marcher dans la boue juste en
sortant de chez eux!» Puis il lancera un regard dépité vers le panneau
présentant le projet «Plus de 12 milliards de centimes pour un tel projet et
pour qui ?!» Il ne s'attardera pas plus sur les lieux qu'il quittera
visiblement déçu. Auparavant, c'était la commune de Bekkouche
Lakhdar qui a accueilli la délégation qui y a fait plusieurs haltes. Il y a eu
d'abord, à l'entrée du village un projet d'une double voie dont les travaux
seront lancés bientôt pour un coût de 85,850 millions de DA puis les travaux de
réalisation d'un bloc de logements d'astreinte et d'une salle de sports au
nouveau lycée Bekkouche Lakhdar.
Dans cet
établissement, le wali a été informé de certaines anomalies qui gênaient le
fonctionnement du lycée et qui ont nécessité une rallonge de 20 millions de DA
ainsi que l'existence d'importantes infiltrations d'eau par la clôture en
l'absence d'un canal de ceinture ce qui a nécessité une demande de réévaluation
de l'opération. L'autre projet visité se rapporte à la réalisation de 40
logements sociaux participatifs en stade d'achèvement. Le wali a instruit
d'engager l'aménagement du site. A l'adresse des entrepreneurs, il avertira que
seuls les promoteurs ayant donné satisfaction pourront prétendre à de nouveaux
programmes.
Plus loin, sur le
site du lieu-dit «Zaâroura» le wali écoutera attentivement les doléances des
bénéficiaires de 22 logements ruraux AADL sur un ensemble de 44 logements
transférés à l'agence foncière de wilaya et pour lesquels le CTC a préconisé la
démolition.
Les responsables
concernés ont été instruits sur place pour régler tous les problèmes d'AEP et
d'assainissement posés dans un délai maximum de 45 jours. Un nouveau CEM à Ain
Nechma dans la commune de Ben Azzouz , un projet de 80 logements sociaux et 80
logements LSP en voie de réalisation ainsi qu'un groupement de 15 locaux
professionnels à Ben Azzouz, ont jalonné le parcours de la délégation. Le wali
a insisté sur la nécessité de réfléchir à l'aspect économique et revoir les
délimitations de terrain. Le P/APC de son côté a sollicité l'aide de la wilaya
pour l'éradication de 60 logements délabrés et le relogement de leurs
propriétaires pour améliorer le visage de la ville. A la Marsa, village de
pêche, précisément à Remila, le chef de l'exécutif s'est rendu à la ferme
aquacole spécialisée dans l'élevage de la crevette dont la réalisation a été
confiée en partie à une firme sud-coréenne. Le projet dont les travaux sont
bien avancé, la partie coréenne ayant achevé ses engagements prévoit l'élevage
en semi intensif dans des étangs susceptibles de produire 5 tonnes par an de
crevette japonaise, Penaeus japonicus, de taille marchande et pouvant s'étendre
à 30 tonnes.
La partie
coréenne a investi 2,300 millions de dollars US pour la réalisation d'une
écloserie d'une capacité de production de 20 à 30 millions de larves de
crevettes par ans, des étangs pour la production de crevettes de taille
marchande, d'un laboratoire d'une station d'alimentation d'eau de mer et d'une
structure d'accueil pour les stagiaires et les chercheurs. Ils assureront en
outre la formation de l'encadrement devant gérer cette importante ferme. Concernant
la contribution de la partie algérienne elle se rapporte à l'aménagement des
accès vers le site du projet, l'amenée de l'énergie électrique et de l'eau
potable, l'acquisition de moyens de transport et la réalisation des structures
d'hébergement pour l'encadrement de la future ferme aquacole. Un investissement
pour un coût de 210 millions de DA.
D'autres
investissements ont été également pris en charge par l'Etat algérien dont la
réalisation d'un tronçon routier menant vers le site du projet et la délimitation
et le bornage du site qui s'étend sur 15 ha par le cadastre. Juste après, une
maison de jeunes a reçu la visite du wali qui a exigé une finition parfaite des
travaux puis a eu l'occasion d'écouter quelques citoyens venus à sa rencontre
lui exposer les problèmes de routes, qu'ils endurent. A la fin de la visite, il
recevra des représentants de la société civile des trois communes visitées qui
exposeront les doléances des citoyens en matière de santé, de routes
particulièrement la réfection du tronçon de 4,5 km reliant La Marsa à Chetaïbi
dans la wilaya de Annaba, seul accès possible en cas de crues, l'aménagement de
terrains de sport et enfin un lycée.
A cette dernière
demande le directeur de l'Education interpellé a rétorqué que la carte scolaire
ne prévoit pas dans l'immédiat la réalisation d'un lycée en raison du faible
nombre d'élèves. D'autres directeurs de l'exécutif prendront la parole pour
répondre aux interrogations posées.
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Posté Le : 13/11/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : ABoudrouma
Source : www.lequotidien-oran.com