Depuis un certain temps déjà, le port s'est retrouvé propulsé au-devant de la scène publique. Opérateur économique faisant corps avec la ville, pourvoyeur d'emplois, l'Entreprise portuaire de Skikda faisait l'objet de rumeurs diverses au sujet de certains dépassements.Il n'a pas fallu longtemps pour que la justice s'empare du dossier et à l'issue d'enquêtes menées par les services de sécurité, le dossier atterrit avant-hier devant le Tribunal de Skikda avec la comparution de plusieurs cadres et responsables devant le magistrat instructeur saisi par le procureur de la République. Ainsi les cadres convoqués se sont relayés sans discontinuer devant le parquet soumis aux auditions marathoniennes qui se sont poursuivies deux jours d'affilée.
A Skikda, les yeux étaient rivés sur cette affaire au sujet de laquelle les spéculations n'ont pas manqué ce qui n'a pas cesser de créer une certaine pression pour laquelle le parquet a pris les devants afin de mettre un terme à toutes les rumeurs en adoptant la transparence à travers la diffusion d'un communiqué officiel pour informer l'opinion publique, diffusé à l'issue des auditions. On y relèvera, en substance, que « les prévenus ont été présentés devant le procureur de la République en date du 13/07/2020 et après leur audition, il a été décidé de poursuivre 33 individus dont le président-directeur général de l'Entreprise portuaire de Skikda (T.I ), le Secrétaire général de cette entreprise (K.M), le président du Conseil de participation (L.Y) et son adjoint ( B.A), le président des Oeuvres sociales (L.R) et le reste composé des cadres de l'Entreprise ».
Quant aux accusations à leur encontre on a retenu en substance le délit de faux et usage de faux en écriture, dans un document commercial sous seing privé, délit d'établissement de document attestant de faits inexacts, dissimulation de document pouvant faciliter la recherche de délits, dilapidation de deniers publics et l'utilisation illégale de biens publics au profit de tiers, financement occulte d'activités de parti politique. Par ailleurs, des opérateurs économiques ont été, «également, poursuivis dans cette affaire. Enfin, à l'issue des audiences le juge d'instruction a ordonné la mise sous contrôle judiciaire le P-DG de l'Entreprise portuaire, son secrétaire général, le président du Conseil de participation et son adjoint, le président des Œuvres sociales. La même mesure a été élargie aux autres cadres de l'EPS et aux opérateurs économiques avec en sus l'interdiction de sortie du territoire national.
Au total ce sont le P-DG, 28 fonctionnaires et 4 opérateurs économiques qui ont été placés sous contrôle judiciaire.
Ainsi prend fin le premier acte, d'un long suspense qui a caractérisé l'atmosphère au port et à Skikda.
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Posté Le : 16/07/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Boudroum
Source : www.lequotidien-oran.com