Dans la journée d'hier et pour la troisième journée consécutive, la raffinerie de Skikda n'a pas pu encore redémarrer, après l'arrêt consécutif à l'incident de jeudi dernier, caractérisé par une importante fuite de gaz, d'un pipeline de 8 pouces du GRTG reliant le terminal Sonatrach RTE au complexe de raffinage (RA1K) via l'entreprise Nationale des gaz industriels (ENGI).
La ligne endommagée a été sectionnée et bonifiée avec de l'azote pour permettre sa soudure par les équipes spécialisées de l'entreprise nationale Etterkib.
Après une vérification par radiographie de la soudure qui s'est avérée concluante, la ligne a été remise sous pression avec du gaz vendredi à partir de 15 heures. Le redémarrage de la raffinerie ne devrait cependant avoir lieu en tout optimisme, à moins d'un autre contretemps, qu'à partir de Dimanche soit 4 jours d'arrêt, un peu plus que les 24 heures avancées par M. Boussalem Smaïn, Directeur central Sonatrach Développement qui avait minimisé l'impact de l'incident.
Dans la journée d'hier, M. Benchouia Abdelkader, Vice Président Sonatrach AVAL, s'est déplacé au niveau de la raffinerie pour s'enquérir lui-même de la situation auprès des différents services concernés y compris la DRIK.
A signaler que la raffinerie a connu une succession de pannes et d'incidents qui ont entravé son bon fonctionnement, déjà qu'une partie des unités a été mise à l'arrêt programmé et confiées à la firme Samsung pour permettre leur rénovation.
Ainsi quelques jours avant la survenue de la fuite de gaz, soit le 10 novembre dernier, la raffinerie a fait face à un gros problème d'arrêt de l'unité 70. Les serpentins du four de cette unité ont atteint leur point de fusion par une hausse de la température qui n'a pas été remarquée à temps.
Depuis, la production de bitume est à l'arrêt, et les chantiers de réalisation d'infrastructures routières connaissent des difficultés d'approvisionnement.
Au lendemain du grave incident de fuite de gaz, des cadres de la raffinerie évoquent le manque d'effectif expérimenté, en raison du départ de nombreux travailleurs à la retraite, sans qu'il y ait un plan de relève efficace.
Ce qui a fait dire à l'un d'eux «nous vivons une situation anormale car la raffinerie est en sureffectif alors qu'elle manque cruellement de personnel qualifié .»
Du coup la Direction du complexe a fait appel à des retraités pour combler le déficit, en cadres expérimentés.
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Posté Le : 25/11/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: algerie-focus.com ; texte: A. Boudrouma
Source : Le Quotidien d'Oran du dimanche 25 novembre 2012