? A l'issue de leur 16e journée de grève, les travailleurs de l'Institut national de formation supérieure paramédicale de Skikda ont franchi une autre étape, hier, en cadenassant carrément la porte d'entrée de l'administration. En effet, marqués par cette longue période de paralysie dans laquelle s'est retrouvé l'institut, ne voyant aucune solution se profiler à l'horizon, ils ont décidé de hausser le ton pour contraindre les responsables à accéder à leur unique revendication, à savoir le départ de la directrice de l'institut à qui ils ont reproché «de les avoir touchés dans leur dignité par son comportement de mépris et de dédain des travailleurs», affirment certains cadres rencontrés dans la cour de l'établissement.Des accusations qu'elle a réfutées en bloc soutenant que «le mouvement est sous-tendu par sa détermination à remettre de l'ordre et redresser la situation qui laissait à désirer au sein d'un institut d'importance régionale».
L'un des grévistes a évoqué pour sa part la décision de justice qui a s'est prononcée sur l'illégalité de la grève, allant jusqu'à déclarer que «ce jugement ne va pas influer sur notre mouvement car nous sommes déterminés à aller jusqu'au bout de notre revendication exigeant le départ de la directrice». Il a déploré en outre «l'alignement de l'inspection du travail et du syndicat sur la position de la directrice», signalant que le directeur de la santé «n'a même pas daigné se déplacer sur les lieux pour tenter de résoudre la crise se limitant à inviter à son bureau certains représentants qu'il a choisis lui-même arbitrairement».
L'invitation est d'ailleurs restée lettre morte. Du coup, le blocage qui persiste risque d'avoir de sérieuses conséquences sur le programme de formation au détriment des étudiants, forcés malgré eux à prendre leur mal en patience.
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Posté Le : 29/01/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Boudrouma
Source : www.lequotidien-oran.com