Skikda : Journée pénible pour les émigrés

Durant la journée de lundi, les émigrés de retour au pays par le port de Skikda ont juré, par tous les saints, que ce sera leur dernier voyage par le port de Skikda, à la suite de la lenteur dans l'accomplissement des formalités douanières.

Au départ, rien n'indiquait que la journée de lundi allait être une pénible épreuve pour les passagers du car-ferry El-Djazaïr II, au nombre de 1.020 en sus de 320 voitures embarqués à bord, à partir de Marseille.

Dès 8h00 du matin, heure d'arrivée du ferry, les passagers ont commencé à débarquer en file indienne sur la passerelle et par le garage pour les véhicules.

L'organisation mise en place par le comité de facilitation local (FAL), lors d'une réunion tenue au port de Skikda, la veille de l'arrivée du navire, a permis de mettre en place un circuit adapté qui devait permettre une fluidité dans le mouvement des véhicules et éviter une trop longue file d'attente. La journée a été, particulièrement, éprouvante en raison de la chaleur torride qui régnait; inhabituelle en pareille période, du reste.

Au départ, si la situation paraissait normale, elle s'est compliquée lorsque les douaniers, contre toute attente, changèrent de «tactique» dans les visites des véhicules. L'arrivée du directeur régional y était pour quelque chose, chuchote-t-on, ici et là. En effet, ce responsable sans crier gare, a instruit les douaniers de procéder à des fouilles méticuleuses des émigrés et de faire passer tous les véhicules immatriculés en Algérie par le garage. Une décision qui a eu pour conséquence le ralentissement brutal de la progression de la file des véhicules et soumettant du coup les passagers à une terrible épreuve sous un soleil de plomb, particulièrement, pour les familles accompagnées de leurs enfants.

Ces dernières sont allées jusqu'à regretter d'avoir fait le voyage par le port de Skikda où pourtant le dispositif mis en place par les différents responsables, y compris ceux de la douane, a été soigneusement étudié pour éviter ce genre de surprise. Le flux de passagers s'est poursuivi jusqu'à la fin de la journée, un couac qui ne devrait pas se reproduire à l'avenir, car les douaniers n'ont qu'à s'équiper d'un scanner pour éviter à nos émigrés de retour au bled, de faire les frais d'une trop longue attente, ceci outre la limitation des activités du port.