Algérie - Revue de Presse

Skikda : Grogne à l'APC de Ramdane Djamel



Apparemment, rien ne va plus à l'APC de Ramdane Djamel, chef-lieu de daïra, situé à une quinzaine de kilomètres au sud de Skikda où, depuis quelques jours, des rumeurs faisant état d'une scission entre les 11 membres du conseil communal.

Des divergences sont apparues à la suite de défaillances dans la méthode appliquée par le vice-président chargé des affaires sociales de la commune, créant une lézarde dans la cohésion de l'APC. Pour en savoir plus sur cette affaire, nous avons contacté M. Ahmed Boussekine, en sa qualité de P/APC, qui nous a donné sa version des faits: «Il est vrai que certains élus du conseil communal, membres de la commission sociale, n'étaient pas d'accord avec la gestion des affaires sociales de la commune et m'ont fait part de leurs plaintes. J'ai donc résolu le problème en écartant le vice-président qui avait la charge de cette commission pour m'en occuper moi-même. Dernièrement, le conseil communal que j'ai convoqué pour débattre certains sujets n'a pas pu se réunir en raison de l'absence de quorum. Je ne peux pas tirer de conclusions pour l'heure, ni préjuger du motif de l'absence de certains membres, pour le moment. J'attendrai pour cela la prochaine réunion que j'ai programmée...».

Pourtant, lors de notre présence à Ramdane Djamel, on nous a raconté une toute autre version des faits. Six élus, soit la majorité, ont carrément refusé de prendre part à la réunion prévue car ils voulaient manifester leur désaccord total avec l'approche de leur président». «Il n'est pas possible de cautionner une réunion qui devait traiter de sujets importants comme le budget complémentaire de la commune sans avoir résolu certains problèmes soulevés auparavant. Nous ne pouvons passer sous silence les dérapages du président de la commission des affaires sociales qui a dirigé de manière monopoliste, nous contraignant à la marginalisation malgré notre statut de membres.

De plus, les rares décisions prises en commission ont été déviées et appliquées selon son humeur!», disent les concernés.

Se montrant décidés à mettre un terme à cette situation, les élus contestataires comptent en référer au chef de daïra pour arbitrage et surtout, selon eux, «l'informer des agissements contraires à la réglementation en cours au sein de l'APC».

Le P/APC ne semble pas se soucier, outre mesure, au sujet de la fronde des élus la qualifiant de «non évènement» et préférant, de son côté, attendre encore avant de se prononcer. Dans le même temps où les contestataires soulignent que le P/APC est partisan du pourrissement en repoussant, à chaque fois, de trancher.

En tous cas, si des mesures ne sont pas prises rapidement, un gel des activités de la commune est à craindre, dès lors que le budget complémentaire qui devait être voté a été remis sine die.

Le bras de fer engagé va-t-il se terminer rapidement?

Pour l'heure, aucun signe d'optimisme n'est perceptible à l'horizon, puisque les élus semblent décidés à «stopper les agissements contraires aux intérêts des citoyens qui ont placé leur confiance en nous et faire toute la lumière sur les dérives constatées!».






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