Le leader du parti El-Islah, Cheikh Abdallah Djaballah a été l'hôte deses militants de Skikda, sa ville natale, qui l'ont convié, mercredi dernier, àprendre part, comme de coutume, à un f'tour (repas de rupture du jeûne)collectif, organisé dans une salle des fêtes de la cité Merdj Eddib.A cette occasion, Djaballah s'est exprimé sur la situation actuelle dupays dont il dira qu'elle est caractérisée par un blocage sur tous les plans enraison de l'attitude des gouvernants actuels qui, selon lui, refusent touteidée de démocratie. Pis encore, «ils bafouent même les textes qu'ils ont,eux-mêmes, promulgués et considèrent que le peuple est leur bien propre au lieud'être à son service». Et c'est pour cela, poursuit-il, «que les partis qui nese soumettent pas à leur volonté deviennent leur cible et doivent subir toutesles formes de pressions et de difficultés. Ceci pour dire que la démocratie asubi un sérieux revers». Selon l'orateur «le parti El-Islah est devenu la cibledu pouvoir qui a utilisé contre lui, le parti An-Nahda».Ce dernier a engagé des contacts pour, soi-disant, réunifier les deuxpartis, jugeant l'idée noble, El-Islah a accepté le principe et à la demanded'An-Nahda, dont les responsables ont proposé une date pour la tenue d'unerencontre pour concrétiser le projet. Mais après avoir reçu des promesses dupouvoir pour l'obtention de 25 sièges de députés, lors des électionslégislatives et des garanties que Djaballah sera empêché de prendre part auxélections, les médiateurs d'An-Nahda se rétractèrent et ne vinrent jamais aurendez-vous fixé.Manque de pot, la promesse des 25 postes de députés tombe à l'eau etc'est suite à cela qu'une autre tentative de rapprochement avec El-Ishal seratentée vainement.Djaballah abordera également le problème de dissidence qui a vu le jourau sein de sa formation en disant que «le système a manipulé un groupe pourintroduire une action en justice alors qu'ils n'ont même pas qualité pouragir».Face à tous ces défis, le patron d'El-Islah exhortera ses militants àpréserver l'organisation et resserrer les rangs pour pérenniser son existencequi date d'avant la venue de l'actuel ministre de l'Intérieur et qui est uneréalité incontournable du paysage politique. En attendant que la justice statuesur le recours introduit et qui dure depuis 14 mois, allant de report enreport, Djaballah ne veut pas anticiper sur la décision. Néanmoins, en réponseà une question au sujet de l'avenir du parti, il dira qu'il prône la continuitéet fera face à tous les défis. Pour l'heure, il privilégie la consigne duboycott des élections demandant à ne figurer même pas dans des listesindépendantes.Que le FLN ou un autre parti gagne, ne nous gêne pas; on verra bien cequ'il fera à notre place, les résultats auxquels sont parvenus nos élus sont deloin meilleurs que ceux qui les ont précédés», conclura-t-il.
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Posté Le : 06/10/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : A B
Source : www.lequotidien-oran.com