Skikda : Des entrepreneurs ferment le siège de Samsung

Dans la journée d'hier, les représentants de plusieurs entreprises algériennes ayant réalisé des prestations au profit de deux sous-traitants sud-coréens - GAIN et CAP HITECH - ayant travaillé pour le compte de la firme Samsung chargée de la réalisation du projet de réhabilitation et d'extension des unités de la raffinerie de Skikda, sont revenus à la charge pour réclamer leur argent.
Cette fois-ci, ils ont carrément bloqué l'accès du siège de Samsung qu'ils tiennent pour responsable pour avoir laissé les deux sous-traitants défaillants s'éclipser, en catimini, pour rentrer en Corée, sans prendre la peine d'honorer au préalable les lourdes sommes dont ils sont redevables vis-à-vis d'eux, pour les prestations effectuées à leur profit.
L'action menée il y a quelques jours par les entreprises flouées qui se sont opposées au départ de certains responsables du sous-traitant de " CAP HITECH " n'a pas donné de résultats probants malgré les démarches entreprises tous azimuts pour se faire payer et leur permettre d'honorer à leur tour leurs dettes, constituées entre autres de salaires des travailleurs. La situation dure, selon les manifestants, depuis plus de quinze mois et les promesses de régler le contentieux n'ont jamais dépassé le stade des v'ux pieux. Pis encore, lors de la première manifestation, Samsung avait promis de prendre en charge le cas des travailleurs par une insertion auprès d'autres sous-traitants et le versement de 2 mois de salaires mais a refusé de payer les " ardoises " laissées auprès des entreprises privées algériennes prestataires de service.
Selon les informations recueillies auprès de cadre de la plate-forme pétrochimique, il semble que les deux sous-traitants ne disposent même pas de comptes bancaires IRN (Compte interne non résidents) que les sociétés étrangères peuvent ouvrir auprès de toute banque algérienne pour effectuer leurs opérations financières y compris, comme pour le cas de figure, le paiement de leurs fournisseurs et prestataires, donnant lieu à toute sorte de supputations car cela les met à l'abri d'une éventuelle saisie du compte par décision judiciaire. En tous cas, les entrepreneurs n'ont pas arrêté de frapper à toutes les portes pour recouvrer leurs droits et de guerre lasse ont dû recourir à la fermeture du siège de Samsung responsable à leurs yeux du préjudice subi. Une délégation a été reçue au cabinet de la wilaya de Skikda où selon les représentants des entreprises concernées, une mission de l'Inspection du travail va être dépêchée sur les lieux pour faire la lumière sur le litige. Cette fois-ci cependant, les entrepreneurs ont décidé de ne pas lâcher prise en mettant le siège de Samsung en stand-by jusqu'à la satisfaction de leurs revendications.