La démolition duquartier napolitain «Haoumet Ettaliane» entreprise durant l'année 1995 avaitpour but d'éviter des pertes en vies humaines au vu du danger que constituaientcertaines bâtisses. Le relogement des occupants a permis de raser les habitationsdès leur évacuation souvent en utilisant la force publique pour déloger leséventuels contestataires. Depuis rien n'aété fait ou presque et on en était resté au tâtonnement avec un quartier qui avu une grande partie de ses bâtisses disparaître laissant des trous béantsutilisés comme parcs pour stationnement et d'autres proches des terrains biensitués, convoitées en catimini. Cela n'a pas empêché d'autres immeubles, quidevaient être évacués dans une seconde étape et qui sont restés en place, detomber en ruine inexorablement vouant le quartier napolitain, à la disparitionpure et simple du décor de Skikda.Les responsablesqui se sont succédé ont bien tenté une approche en vue de reconstruire lesparties vides du moins, sans y parvenir pour des raisons qui demeurentinconnues.Pour les Skikdis,le quartier napolitain représente un pan de l'histoire de leur ville qu'ilsvoudraient préserver d'autant que c'est une curiosité et un exemple de ville oùl'on retrouve le cachet architectural typique de certaines villes du bord de laMéditerranée. Devait-on raisonnablement laisser ce coin du centre ville àl'abandon, comme c'est le cas, aujourd'hui, pour devenir un dépotoir occupé parles immondices, la saleté et les rats? A titre d'exemple, le laisser-aller aatteint un seuil inacceptable dès lors que certaines rues, à l'image de la rueMustapha Benboulaïd, non loin de «El-Hab's Lekbir» (l'ancien centre derééducation), se transformer en dépotoir, les habitants entassent leurs orduresau beau milieu de la chaussée, allant jusqu'à créer une gêne à la circulation,dans le but de les mettre bien en vue des agents de nettoiement, le hic c'estque, très souvent, ces ordures restent entassées tout au long de la journée!La liste des abuset autres anomalies est suffisamment pleine. Il fallait donc une prise encharge et de manière sérieuse de ce quartier et c'est dans cet esprit et afind'éviter les tâtonnements que la wilaya vient d'instruire récemment l'OPGI delancer la réhabilitation de ce quartier par la réalisation d'une étude limitéeà un secteur comprenant trois immeubles d'habitations désaffectés, formant unîlot limité par les rues Boughamouza et Hypocrate. C'est un projet piloteauquel les autorités attachent beaucoup d'importance car il constitue unexemple de méthode de réhabilitation qui prendra en considération lesspécificités propres à ce quartier. Et dans cette optique, c'est au bureaud'études ALU International qu'a été confié la délicate mission de proposer unmodèle qui devra être concrétisé sur le terrain et servira d'exemple. Lecitoyen aura tout le loisir d'apprécier la réhabilitation et d'apporter sonconcours pour une éventuelle généralisation de l'opération.M. Lenouar Malik,responsable du bureau d'étude d'architecture affirme que trois variantes ontété déjà confectionnées pour ce projet. L'ensemble comprendra des logements etune bibliothèque de quartier. Il semble que cette fois-ci, la volonté d'enfinir avec le cas du quartier napolitain anime les responsables locaux. C'est pourcette raison que l'approche est plus sérieuse et tient compte de toutes lessusceptibilités pour éviter l'échec qui a marqué les tentatives précédentesmarquées par la précipitation. En principe, la réhabilitation du quartiernapolitain devrait améliorer l'image du centre-ville qui semble avoir étéoublié au profit des nouveaux quartiers périphériques. Elle permettra larésurrection de Skikda dont les bâtisses partent, peu à peu, en lambeaux.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 12/12/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : A B
Source : www.lequotidien-oran.com