Skikda - Accaparement de terres dans la zone humide de Guerbès: La gendarmerie à la rescousse

Plusieurs individus n’hésitent pas à abattre des arbres pour préparer les terrains à la culture de la pastèque, au risque de mettre à nu des centaines d’hectares.

Agréée après plus de quatre années de patience, l’association El Khadra pour la protection de la zone humide de Guerbès-Sanhaja n’a pas trop attendu pour se mettre dans le bain de l’activité.

«Nous avons lancé plusieurs appels en direction des instances concernées par l’environnement au niveau de notre wilaya pour dénoncer le défrichement de plusieurs centaines d’hectares. Aucune suite ne nous a été donnée.

Seule la Gendarmerie nationale a bien voulu réagir par le biais de sa direction régionale de l’environnement sise à Annaba. Celle-ci a aussitôt délégué une brigade qui a effectué une visite inopinée sur le site, où elle a pu surprendre plusieurs individus entrain de couper des arbres et de la broussailles pour préparer des terrains à la prochaine campagne de la culture de la pastèque, et ce, au risque de mettre à nu des centaines d’hectares», dira Belkacem Khanfer, le président de l’association.

Il ajoutera qu’en dépit de son statut de zone protégée, la zone humide de Guerbès-Sanhaja, surtout dans sa partie située entre Djendel, Dem El Bagrat et Ben Azzouz, continue de vivre d’innombrables agressions.

«Des arbres centenaires, des chênes-lièges surtout, sont arrachés à chaque période de défrichage» a-t-il précisé, avant de poursuivre: «La venue de la brigade de l’environnement a été salutaire. Les populations ont été très satisfaites de cette opération qui a évité à la biodiversité de Guerbès-Sanhaja d’enregistrer d’autres hémorragies. On nous a même rassuré que cette brigade aura à programmer des visites périodiques sur le site afin d’en limiter les atteintes.»

Les éleveurs de Ben Azzouz se sont également mis de la partie dans la guerre déclarée aux «défricheurs», qui opèrent souvent à l’abri des regards.

La semaine dernière, un grand nombre de propriétaires de bétail s’étaient rassemblés devant le siège de la subdivision des forêts pour dénoncer les agissements de quelques personnes qui s’accaparent de grandes superficies en vue de les défricher en y interdisant tout pacage.