- Parlons un peu de l’ouverture de l’unité de Boumaïza qui entre en production en pleine campagne…
D’abord je tiens à apporter une précision ; on n’a absolument rien laissé de ce qui restait de l’ancienne unité qui se trouvait sur les lieux. Tout le matériel, importé d’Italie, est totalement neuf. Maintenant sachez que nous avons mené une véritable course contre la montre pour pouvoir honorer nos engagements vis-à-vis des agriculteurs qui nous ont fait confiance.
Croyez-moi, c’est une véritable prouesse que le groupe vient de réaliser. Ce n’était guère facile et il nous fallait nous démener sur plusieurs fronts pour accueillir, dans les temps et de bonnes conditions les premières productions des agriculteurs conventionnés avec notre groupe.
Cependant, l’essentiel c’est d’avoir répondu aux attentes des agriculteurs et d’avoir honoré nos engagements et bien que nous ayons enregistré un retard de quelques jours nous nous devons de mentionner l’aide que nous avons relevée auprès des autorités locales de la wilaya de Skikda, le wali à leur tête, nous ont réconfortés dans notre volonté de contribuer à apporter un plus à cette wilaya.
- Quelles sont dans la réalité les causes de ce retard ?
Elles sont deux en fait : l’assainissement et l’alimentation en énergie électrique. Pour le premier, nous nous sommes retrouvés contraints de recourir aux anciens canaux d’évacuation qui ne correspondent plus aux flux de nos installations. Nous gardons cependant l’espoir de voir l’APC de Ben Azzouz relancer, au plus vite, un projet relatif à l’assainissement de cette zone de Boumaïza et qui devait normalement se réaliser il y a déjà plus d’une année. Nous avons même proposé notre aide à l’APC pour prendre en charge ce volet, car pour le groupe Benamor, l’environnement représente l’une de ses plus grandes préoccupations.
Maintenant pour l’énergie électrique les demandes réelles de nos installations sont de l’ordre de 6X1250 KVA, or on n’a hérité que de 2X 630 KVA de l’ancienne unité.
Nous avons engagé les démarches de sécurisation il y a assez longtemps déjà et nous nous attendions à disposer de nos 7500 KVA. Finalement, et bien que le groupe ait dépensé 50 millions de dinars pour disposer d’une ligne spécialisée l’étude n’a été achevée au mois de juin et le projet n’a été attribué qu’au début de ce mois de juillet, pour un délai de réalisation de 45 jours. Se trouvant devant un fait accompli imposé, et pour pouvoir démarrer nos installations, on s’est retrouvés obligés de nous alimenter, provisoirement, sur une ligne de 2500 KVA.
- Revenons un peu sur les ambitions du groupe dans cette région leader en matière de culture de la tomate industrielle…
Il y a une vérité à rapporter à ce sujet : les facilités et l’aide rencontrées par le groupe auprès du wali sont à souligner. Ceci nous a encouragés à envisager déjà plusieurs projets agroalimentaires dans cette wilaya. Je tiens aussi à mentionner la disponibilité, exceptionnelle, d’une main-d’œuvre qualifiée qu’on trouve rarement ailleurs.
- Restons plutôt dans la filière de la tomate industrielle….
Le fait d’avoir réalisé la plus grande unité de transformation en Afrique à Skikda nous emmène obligatoirement à accompagner cet investissement par des actions adjacentes. Nous venons d’acquérir 10 ha qui la saison prochaine, auront à servir de pépinière.
Des plants, de variété hybride, comme la Rio Grande, y seront cultivés et proposés aux agriculteurs sans contre partie aucune. On a embauché deux ingénieurs agronomes qui auront à accompagner les producteurs et leur apporter l’aide nécessaire.
Au groupe Benamor on est conscients que l’intérêt du pays en matière d’autosuffisance reste pour nous le seul et le meilleur des challenges.
Khider Ouahab
Posté Le : 31/07/2011
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Khider Ouahab
Source : El Watan.com du dimanche 31 juillet 2011