Algérie

Skikda : A quoi servira un nouveau P/APC ?



Skikda : A quoi servira un nouveau P/APC ?


Sans surprise aucune, l’Assemblée populaire communale de Skikda, a élu son nouveau président hier, dimanche 25 mai. Ainsi Tabbouche Kamel, d’obédience RND, remplace le maire démissionnaire Ramzi Chebel.
A 20 voix pour l’ex président de la JSMSkikda et élu du parti de Bensalah ,03 abstentions et 10 voix contre, le nouveau pensionnaire de l’hôtel de ville, est manifestement satisfait de cette revanche à la suite des différends qui l’avaient opposé au maire sortant. Ainsi, les élus locaux de différents horizons politiques ont opté pour le RND, fruit d’un travail de coulisse entamé durant la compagne des élections présidentiel, à travers le comité de soutien du président candidat, qui trouve rétribution aujourd’hui grâce aux efforts consentis durant la campagne. Les « odeurs nauséabondes » des tractations et conflits d’intérêts, ne sont plus un secret pour personne. L’état de la ville de Skikda qui ne cesse de se dégrader, tel un corps gangréné qui tombe en lambeaux, en est le signe manifeste. La démission de Chebel Ramzi de la tête de l’exécutif communal et du RND par la suite, suivi de son vice-président chargé de l’administration, Boumoud Rabah, donne un aperçu sur le climat de tension qui règnait au niveau de l’exécutif communal. L’ex parti unique relégué à jouer les seconds rôles, est en manque d’inspiration. Le candidat présenté au second tour de ces élections, qui n’est autre que le transfuge du RND, Boumoud Rabah, n’a récolté que 10 voix sur les 14 possibles. Donc, un problème de confiance, de discipline et de rigueur politique, remet en cause aujourd’hui la capacité des élus du FLN à considérer l’intérêt de la ville en premier lieu. Une ville qui les a élus pour se préoccuper de son quotidien, résoudre ses problèmes et la faire sortir de sa misère persistante et sa léthargie.
Les matelas de milliards qui croupissent dans les caisses de la commune et qui ne profitent à personne, est une énigme pour toute la population de la ville de Skikda, une ville clochardisée, délaissée, abandonnée, dont l’honneur est quelque peu « souillé » par ses propres enfants, selon de vieux retraités, des habitués du square « Cour de la liberté », des gens qui se souviennent de Skikda des années 60 et 70 et dont ils gardent le souvenir d’une grande fierté. Tant que les cercles d’influence, et les intérêts de certains groupuscules priment, Skikda restera dans un coma pour longtemps, et sa survie dépendra encore de ceux qui songent à des intérêts autres que ceux de la population. Le dindon de la farce est ce citoyen lambda qui crie haut et fort son ras-bol face au bricolage, au clientélisme, au favoritisme et au passe-droit, dans une ville qui a tous les atouts, toutes les potentialités pour être érigée parmi les premières villes du pays sur plus d’un plan.

A.BOUKELOUA





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