Que se passe-t-il au lycée Emir Abdelkader ? La décision de reconduction de la grève a été prise, jeudi, par l’assemblée générale des enseignants de l’ex Lycée Bugeaud, suite au non aboutissement d’un protocole d’accord proposé récemment au directeur de l’éducation de la wilaya d’Alger. D’après un communiqué de presse parvenu hier à notre rédaction, la grève va se poursuivre pour la sixième semaine consécutive, consacrant, ainsi, l’échec du dialogue initié par les enseignants. Les signataires de ce communiqué estiment que l’attitude de ce blocage provient de «la première entrevue avec le secrétaire général du ministère de l’Education» et vise, d’après eux, à «faire fléchir la volonté des enseignants à faire valoir leur droit à la dignité et à être respectés dans une institution éducative». Le protocole d’accord élaboré par les enseignants, selon plusieurs moutures, a été rejeté pour la quatrième fois par le directeur de l’éducation, apprend-on à travers ce communiqué. Le responsable en question leur a transmis, pour sa part, un texte d’accord que les enseignants estiment «administrativement inapplicable» car il ne prévoit aucune mesure à l’encontre du chef d’établissement «dont les actes graves auraient dû entraîner sa suspension immédiate». Le communiqué relève «les dépassements du chef de l’établissement qui a recruté des suppléants en violation de la loi 90-02 relative à l’exercice du droit de grève et qui interdit tout remplacement des travailleurs en grève légale». L’assemblée générale des enseignants grévistes rappelle, par ailleurs, que «la décision de la tutelle de nommer Mme Mansouri au poste de chef d’établissement vient en violation des dispositions du décret 90-49 relatif aux critères de nomination des chefs d’établissements». De même que, selon l’avis des enseignants grévistes, le document présenté par la direction de l’éducation ne contient aucune sanction à l’encontre des cinq personnes de l’administration du lycée qui ont «insulté et injurié les enseignants lors d’une grève légale». En conclusion, les enseignants maintiennent leurs positions et continuent à revendiquer le départ de la directrice actuellement en poste. En contrepartie, ils s’engagent à reprendre les cours et le rattrapage des heures perdues. Sur un autre plan, les enseignants grévistes de ce lycée, qui fait face au siège de la DGSN, à Bab El Oued, portent à l’attention de l’opinion publique la nécessité de l’ouverture d’une enquête concernant la «falsification d’un document officiel». Il s’agit de la fiche d’évaluation de la prime de rendement qui aurait été à l’origine de «ponctions illégales». Affaire à suivre.
Posté Le : 10/02/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com