L'accrochage survenu mercredi dans le sud tunisien entre un groupe armé
venu d'Algérie et l'armée tunisienne a fait six morts du côté des infiltrés, selon
le ministère de la Défense
tunisien, cité par l'AFP.
Le bilan serait même plus lourd, à en croire la même source du gournement tunisien : «Il y a probablement plusieurs morts
chez les infiltrés. Un véhicule non repéré par l'armée tunisienne pourrait
avoir récupéré des morts et des blessés et être reparti vers l'Algérie. L'armée
tunisienne a neutralisé mercredi, un convoi armé de neuf véhicules équipés de
batteries anti-aériennes, entré d'Algérie dans le sud désertique tunisien, dans
la localité de Bir Znigra. Le
convoi avait ouvert le feu sur un hélicoptère de l'armée tunisienne qui
patrouillait dans la zone de Bir Znigra,
dans la région de Kébili (extrême sud désertique), à 80 km de la frontière
algérienne. L'hélicoptère a riposté et détruit sept véhicules, et immobilisé
les deux autres. Les combats s'étaient poursuivis jusqu'à la tombée de la nuit.
Selon une source diplomatique tunisienne, sept assaillants ont été faits
prisonniers, et le groupe serait composé d'Algériens et de Libyens. «Ce sont
une vingtaine de terroristes d'Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique), lourdement armés qui se
sont affrontés aux troupes tunisiennes», a affirmé une source sécuritaire
régionale ayant requis l'anonymat. Pour leur part, les autorités tunisiennes
ont fait preuve de retenue quant à l'identité exacte des infiltrés : «A ce
stade, nous n'avons pas d'indications sur l'identité du groupe.
Cela pourrait être Aqmi comme cela pourrait
être une bande de contrebandiers armés, il est trop tôt pour identifier ces
hommes avec certitude», a déclaré le responsable du ministère de la Défense. «Cette zone est
un véritable far-west, les armes circulent facilement,
encore plus depuis le conflit libyen, et les immenses dunes constituent des
zones de cache idéales», a ajouté cette source.
Une chose est sûre : le violent accrochage a impliqué des moyens
terrestres et aériens de l'armée tunisienne. Selon le porte-parole de la Défense, le colonel major Mokhtar Ben Naceur, le groupe
armé était entré en Tunisie «depuis l'Algérie où il était déjà pourchassé». Les
autorités algériennes et tunisiennes coopèrent habituellement dans la
surveillance des mille kilomètres de frontière commune, en organisant des
patrouilles. En mai dernier, un colonel et un soldat de l'armée tunisienne
avaient été tués à Rouhia (nord ouest) dans des
échanges de tirs avec des hommes «fortement suspectés d'appartenir à Al-Qaïda». Les opérations de ratissage de l'armée
tunisienne se poursuivaient jeudi dans le sud désertique. «La situation est
actuellement maîtrisée après la destruction de sept véhicules tout terrain et
la neutralisation des deux autres», a déclaré mercredi soir à l'AFP Haykel Bouzouita, porte-parole du
ministère de la Défense.
«Les rescapés parmi le groupe d'intrus devaient être arrêtés pour être soumis à
une enquête qui déterminera leur projet et leur identité, a-t-il ajouté.
Ces attaques n'ont provoqué aucune perte humaine ou dégâts matériels du
côté tunisien, a précisé la même source. Les intrus ont tiré les premiers sur
un hélicoptère. «Un groupe armé suspect, se déplaçant le long de la frontière tuniso-algérienne» avait été repéré plusieurs jours avant
l'accrochage avec l'armée tunisienne dans le sud désertique, a indiqué vendredi
le porte-parole du ministère de l'Intérieur tunisien. «Les services anti-terroristes
tunisiens ont envoyé une note aux forces armées dans la nuit du 17 au 18
septembre pour leur signaler l'existence d'un convoi suspect», a déclaré Hichem Meddeb, lors du point de
presse gouvernemental.
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Posté Le : 24/09/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : H Saaidia
Source : www.lequotidien-oran.com