Algérie

Six mois à un an de prison ferme contre des hirakistes



Plusieurs manifestants, arrêtés lors des marches des derniers vendredis dans la capitale, ont été condamnés de six mois à un an de prison ferme et à une amende de 50 000 DA, a-t-on appris du collectif de défense des détenus politiques et d'opinion. Sofiane Wazib, arrêté le 7 mai, a écopé de la plus lourde peine (un an), assortie d'une amende de 50 000 DA. De même pour la militante Afaf Megari, condamnée, elle aussi, à un an de prison ferme et à 5 millions de centimes, alors que Abdelhak Belhamouri a été condamné à six mois de prison ferme et à une amende d'un même montant que les autres détenus. Renvoyés plusieurs fois, les verdicts de leurs procès ont été rendus hier par le tribunal de Sidi M'hamed d'Alger.Le parquet avait requis contre les deux détenus trois ans de prison ferme et une amende de 100 000 DA. Ils étaient poursuivis pour "incitation à attroupement", "attroupement non armé", "outrage à corps constitués", "atteinte à l'intégrité de l'unité nationale", "publications pouvant porter atteinte à l'intérêt national", selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Accusés de "rébellion", d'"ivresse publique", de "trouble à l'ordre public" et de "destruction des biens immobiliers d'autrui", en plus des chefs d'inculpation d'"attroupement non armé" et d'"outrage à corps constitués", Adlane Ben Ouareth et Yougortha Merbah ont été condamnés, eux, à six mois de prison ferme et à 50 000 DA d'amende. Ils avaient été arrêtés le 14 mai, lors de la marche empêchée du vendredi à Alger, et placés sous mandat de dépôt. Leur procès avait eu lieu le 24 mai dernier.
Placés sous mandat de dépôt et jugés en comparution immédiate le 18 mai dernier, après quatre jours de garde à vue, Saïd Haddad a écopé de six mois de prison ferme et condamné à payer, lui aussi, la même amende que les autres détenus, selon les jugements rendus hier par le tribunal de Sidi M'hamed d'Alger. Ingénieur d'Etat, Saïd Haddad est poursuivi pour "atteinte à l'unité nationale" et "incitation à attroupement".
Dimanche soir, l'activiste Abdelhakim Mhamedi a été condamné à deux ans de prison avec mandat de dépôt, après sa comparution immédiate devant la justice à Blida. Militant de longue date et ayant déjà été emprisonné pour une de ses publications sur les réseaux sociaux. Par ailleurs, le verdict dans le procès d'Abdelkader Bouzaher et de Haddadou Mohand a été reporté au 7 juin. À l'issue de leur procès hier au tribunal de Sidi M'hamed, le parquet a requis un an de prison ferme contre les deux hirakistes, en détention depuis le 23 mai.
Lyès Menacer


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