Algérie

Six jour pour sensibliser



Le ministère du commerce a lancé à partir d'hier, du 12 au 18 de ce mois de mars, une campagne de sensibilisation sur la qualité à destination du public. La manifestation concerne les 48 wilayas du pays. Elle porte sur l'organisation et l'harmonisation des normes de qualité de la production nationale dans tous les domaines. La démarche intervient quelques semaines après que le ministère du commerce ait rendu publique la saisie d'importantes quantités de produits alimentaires.Selon cette institution, estimées à plusieurs dizaines de milliards de dinars de saisies, qui concernent les viandes rouges et blanches, les produits laitiers, la semoule, les boissons gazeuses, les jus sans oublier les gâteaux, les biscuits et autres produits non conformes. Elles ciblent toutes, la préservation de la santé publique et la protection de l'économie nationale. Si l'on se réfère à la fréquentation et à l'ouverture des lieux appelés à abriter toute une semaine des manifestations, on peut dire que l'échec est latent. Tant en termes d'exposants que de visiteurs, cette fréquentation a été en dessous de la moyenne. L'on était loin des capacités organisationnelles de ce type de manifestation des précédentes années. Que ce soit dans l'affichage, en exposition ou dans les discours des directeurs locaux et ceux régionaux du commerce, il manquait les informations crédibles sur le nombre de locaux commerciaux fermés pour manque d'hygiène ou commercialisation de produits impropres à la consommation. Faiblesse, également, des opérations d'analyses en laboratoire de produits alimentaires et autres de lutte contre le marché informel à l'origine de l'apparition de certaines pathologies préjudiciables à la santé des citoyens. La position des walis le souligne. Celle-ci est bien mise en relief par celui de Annaba Mohamed Salamani. Dans sa déclaration faite en tant que premier concerné par cet aspect, il a estimé : «La qualité constitue un instrument indispensable pour renforcer la compétitivité de nos entreprises et garantir la santé et la sécurité alimentaire des consommateurs. Les infrastructures de qualité se présentent comme un outil incontournable de développement de notre pays». Il reste que dans les déclarations comme dans les approches des responsables du ministère du commerce, ceux de l'intérieur ainsi que de la santé publique, de la population et de la réforme hospitalière, rien n'a filtré sur les faux médicaments en circulation dans plusieurs pharmacies et laboratoires. C'est comme si, dans notre pays, la qualité se limite à l'emballage des produits de consommation agroalimentaire. Faute d'assainissement, cette sous filière nécessite plus de rigueur dans le contrôle de la qualité des produits pharmaceutiques mis à la consommation. Tel est, en tout cas, l'avis de nombreux pharmaciens. Ils appellent à une plus grande disponibilité et d'accessibilité à des médicaments de qualité. Durant cette première journée sur la qualité étalée sur une semaine organisée par le ministère du commerce, l'on est revenu à maintes reprises sur la mauvaise qualité de certains médicaments de production étrangère. Au niveau de ce même ministère, l'on fait état du prélèvement pour analyses courant 2017, de plus de 120 échantillons de différents produits alimentaires. Ces journées sur la qualité, coïncident avec la déclaration faite récemment par le secrétaire général du ministère de l'Industrie et des Mines, Kheireddine Medjoubi sur le développement dans notre pays de la production locale des matières premières plastiques. «Nous sommes en train de travailler sur la délocalisation industrielle vers l'Algérie pour le développement de la plasturgie qui concernent toutes les activités de l'industrie, notamment celle de l'automobile», avait-il déclaré en marge de l'ouverture du 5ème salon international des plastiques et composites pour l'Algérie, le Maghreb et l'Afrique de l'Ouest (Plast Alger 2018). Sur sa lancée, il a souligné que : «le développement de la production locale des intrants utilisés dans la plasturgie, va non seulement permettre de relancer cette filière industrielle, mais contribuera aussi à réduire sensiblement la facture des importations.


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