Algérie

Six individus jugés hier à Oran



De 5 à 15 ans pour confection et écoulement de faux billets Pour contrefaçon et écoulement de billets de banque, six mis en cause, W.W., B.H., W.K., Z.R., Ch.B. et D.M., ont comparu hier devant le tribunal criminel de la cour d’Oran, et les deux premiers devaient répondre et du grief de confection de faux billets et de celui d’écoulement de ces billets. Les faits remontent à décembre 2007, lorsque des gendarmes, agissant sur informations, ont perquisitionné le domicile de W.W. et y ont découvert du matériel informatique destiné à la fabrication de faux billets, ainsi que 21,5 millions de centimes. Ils ont aussi mis la main sur des coupures de papier et du papier aluminium utilisés dans la confection de faux billets de banque. Arrêté, W.W. ne niera pas les faits, affirmant de plus qu’il les écoulait avec l’aide de ses complices depuis deux années. Il a également déclaré que le matériel informatique appartenait à B.H. qui, se sentant suivi par les éléments sécuritaires, le lui a confié pour qu’ils continuent la fabrication de faux billets. Toujours selon ses déclarations, les autres mis en cause qui devaient écouler l’argent étaient contactés par téléphone et recevaient les instructions qu’ils devaient suivre à la lettre. A l’issue de l’interrogatoire de W.W, les autres prévenus ont été interpellés. Toutefois, ces derniers nieront en bloc les accusations portées à leur encontre par W.W. Quant à son frère qu’il citera dans cette affaire, il affirmera aux enquêteurs que W.W. lui tient rancœur à cause d’un problème d’héritage. Appelé hier à la barre, le principal accusé maintiendra ses déclarations et ses accusations envers ses complices qui répliqueront en disant que «ce n’est qu’un tissu de mensonges». Les témoins cités, dont la sœur de W.W. et son beau-frère, seront assez évasifs dans leurs dépositions. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public reviendra sur les effets négatifs de l’écoulement des faux billets sur l’économie du pays, avant de requérir la peine de 20 ans de réclusion à l’encontre de W.W., B.H. et D.M. et 10 ans à l’encontre des autres accusés. L’avocat de W.W. plaidera les circonstances atténuantes, alors que ceux des autres mis en cause demanderont l’acquittement. Aux termes des délibérations, W.W. et B.H. ont été condamnés à 15 ans de réclusion. W.K., le frère de W.W., et D.M. ont écopé respectivement de 5 et 12 années de réclusion. Z.R. et Ch.B. ont, quant à eux, été acquittés. H.Y.


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