Six gendarmes blessés dans l'explosion d'une bombe TADEMAIT (TIZI OUZOU)

La ville de Tadmaït a été ciblée hier par le terrorisme après une accalmie de plusieurs mois.
Hier matin aux environs de 9h 30, six gendarmes ont été blessés dans l'explosion d'une bombe à proximité du marché de gros qui longe la RN12 reliant Tizi-Ouzou à Alger.
Un élément a d'ailleurs été grièvement blessé par la déflagration de l'engin vraisemblablement actionné à distance visant le convoi militaire qui allait en direction de la ville de Draâ Ben Khedda.
Notons également que la ville de Tadmaït a connu une période d'accalmie qui a duré plusieurs mois.
Un attentat a visé, il y a plusieurs mois, à Ighil Azegouagh, un convoi de gardes communaux. Cette ville située à une vingtaine de kilomètres à l'Ouest de la ville de Tizi-Ouzou a en effet connu plusieurs actes terroristes.
L'été 2010, c'est une caserne située au Centre-ville qui a été visée par un attentat kamikaze. La déflagration a causé, rappelons-le, la mort d'une dame qui était de passage et la blessure de sa petite fille.
A rappeler également que la situation délétère qui prévalait dans cette ville et les villages environnant a amené les habitants à demander un renforcement du dispositif de lutte contre le terrorisme à plusieurs reprises. Par la suite, des marches et des sit-in ont été tenus justement pour presser les pouvoirs publics à prendre en compte leurs doléances. Quelques temps plus tard, des émeutes ont éclaté dans la ville suite à la mort de trois jeunes des localités environnantes dans des circonstances troubles. Par ailleurs, il est à noter que malgré l'accalmie qui a régné à Tadmaït, la situation sécuritaire est demeurée délétère dans l'ensemble de la wilaya de Tizi Ouzou.
La peur des attentats est quasi permanente de jours comme de nuit et en toute place. En plus de ces actes, les populations font face à la connexion entre le terrorisme et le grand banditisme. Plus de soixante personnes ont été victimes d'enlèvements à travers plusieurs communes de la wilaya. Face à cette situation, les citoyens ont recouru à plusieurs modes de riposte. Pour se défendre, plusieurs villages ont fait appel à la solidarité ancestrale. Des marches et des grèves ont été organisées à Iflissen, Ouacifs et Fréha pour demander aux ravisseurs de relâcher les victimes. Un niet catégorique a été signifié aux kidnappeurs quant aux rançons demandées.
La méthode semble donner ses fruits car, les kidnappings se sont estompés cela fait plusieurs mois.