Algérie

Six cents grammes de kif et dix ans de prison



Condamné, le 04 juillet 2011, à 15 ans de prison ferme par le tribunal correctionnel près la cour de Constantine pour « détention, commercialisation et consommation de drogue », B. Lamine, 45 ans, a fait appel et a été jugé jeudi dernier. Selon l'arrêt de renvoi, le 27 juin 2011, aux environs de 22h, une patrouille de police en tournée habituelle, dans la zone industrielle, « Palma », a contrôlé d'identité d'un groupe qui se trouvait dans un endroit ombragé, non loin d'une échoppe. L'un d'eux avait un comportement qui prêtait à équivoque et avait même refusé de décliner son identité aux policiers. Interpellé, il s'était mis à proférer des propos agressifs et malveillants à leur encontre, mais ces derniers ont fini par le maîtriser. Lors de la fouille corporelle, un sachet en matière plastique avait été découvert dans l'une de ses poches et contenait du kif traité. Conduit au siège de la sûreté de wilaya, pour plus de détails, B. Lamine devait expliquer que cette quantité de drogue de 600 g était destinée à sa consommation personnelle, car selon ses dires, il y serait fortement dépendant. Harcelé, B. Lamine dira avoir acquis cette marchandise auprès d'un dénommé « Larbi » de la ville de Souk Etenine, dans la wilaya de Béjaïa ». Et à son tour, il l'écoulait auprès de ses connaissances, sans pour autant avoir donner leurs noms. A la barre, B. Lamine a réfuté l'accusation de « commercialisation » pour laquelle il avait été condamné à 15 d'emprisonnement ferme.

Jeudi dernier, il est revenu sur ses premières déclarations arguant q'il avait avoué sous la contrainte morale et corporelle. Il dira avoir acheté cette quantité de kif pour ses propres besoins et en prévision du mois sacré. Le procureur général adjoint a qualifié cette action de grave pour la société. Il a demandé à ce que la première peine soit confirmée. La défense quant à elle a souhaité que l'accusation soit requalifiée en «détention pour consommation personnelle ». Elle a également, sollicité des circonstances atténuantes pour son mandant. Après les délibérations, B. Lamine a été condamné à 10 ans d'emprisonnement ferme assortis de 50.000 DA d'amende.




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