Après l'expiration de l'ultimatum resté sans écho auprès de la direction de l'éducation, six parmi les neuf cadres exclus du cycle de formation des directeurs d'établissements sont passés hier à l'action en entrant dans une grève de la faim jusqu'à satisfaction de leur revendication.
Dans une lettre adressée au directeur de l'éducation, les protestataires annonçaient: «Devant la politique de fuite en avant, et les méthodes d'esquive volontaire du problème, et après le sit-in d'une semaine tenu devant votre direction (') Nous avons décidé que dans le cas d'une réponse négative à notre revendication première, à savoir l'obtention de convocations officielles pour continuer la formation durant ces deux jours, nous allons entamer une grève de la faim la journée de mardi.»
Cet ultimatum faisait suite à une première action organisée la semaine passée par les neuf cadres concernés. Ces derniers, pour rappel, avaient tenu un sit-in d'une semaine en réaction à leur privation de la formation tenue au niveau du lycée Aïcha Oum El Mouminin, de Batna, destinée à de futurs directeurs d'établissements scolaires. Selon le secrétaire général de la direction, Mohamed Abdellaoui, le problème est dû à une erreur de transcription du nombre des cadres concernés au niveau du ministère de tutelle. Cette cause a priori anodine et facile à surmonter est devenue absurde à partir du moment où la direction a tourné le dos aux concernés en se lavant les mains. «Ils ne montrent aucun signe d'intérêt à notre égard, comme s'ils ne veulent pas régler le problème», nous déclarait hier l'un des grévistes, Hichem Gasmi, en parlant des décideurs locaux. Hier, sous la pluie, les grévistes s'étaient installés sous une tente de fortune en face de l'entrée principale de la direction.
A l'heure où nous mettions sous presse, aucun contact n'avait été établi entre les deux parties. L'administration fait la sourde oreille et s'entête dans son silence malgré les propositions faites par les neuf personnes pour trouver une solution. Ces derniers avaient en effet proposé d'intégrer la prochaine session de formation et de prendre part à l'examen final à l'instar des autres collègues, avec convocation officielle, «et on s'engage par écrit de reporter notre embauche si nécessaire jusqu'à disponibilité de postes contre votre engagement écrit de ne pas nous priver des postes disponibles», lit-on dans un document adressé à la direction. De son côté, le directeur qui assume toute la responsabilité de cet épisode absurde a, semble-t-il, préféré la man'uvre en récupérant deux éléments parmi les neuf cadres en les convoquant au stage.
Posté Le : 28/03/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Sami Methni
Source : www.elwatan.com