Algérie

Six blessés, dont cinq Casques bleus français ATTAQUE CONTRE LA FINUL AU SUD LIBAN



Six blessés, dont cinq Casques bleus français                                    ATTAQUE CONTRE LA FINUL AU SUD LIBAN
L'attentat dans le sud du Liban, qui a fait sept blessés hier, dont cinq soldats français de l'ONU, vise à pousser les Casques bleus français «à quitter le Liban», a accusé le président libanais Michel Sleimane, promettant que «tout» serait fait pour arrêter les coupables. Dans un communiqué diffusé par son bureau, M.Sleimane, en visite officielle en Arménie, a estimé que «cette attaque terroriste est destinée à pousser ces troupes à quitter le Liban pour laisser le champ libre à d'autres attaques terroristes».
Lors d'une conférence de presse à Erevan, il a promis que «les services de sécurité libanais feront tout pour trouver et arrêter ceux qui sont responsables de cette explosion et empêcher de telles tragédies à l'avenir».
«Je suis sûr qu'un pays comme la France, qui fait tous les efforts pour la paix dans le monde, ne cédera pas face à une telle provocation», a-t-il ajouté. La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), créée en 1978 afin de surveiller la frontière entre le Liban et Israël, compte 12.100 hommes. La France en est l'un des plus gros contributeurs, avec 1300 soldats.
«Il ne faut pas que de tels actes conduisent à l'échec du processus de paix», a-t-il dit, aux côtés de son homologue arménien, Serge Sarkissian. La bombe, qui a blessé cinq militaires français et deux civils, était dissimulée sur le côté de la route en périphérie de la ville côtière de Tyr, a indiqué un responsable des services de sécurité sous couvert de l'anonymat. Selon un porte-parole de la Finul, Andrea Tenenti, les Casques bleus ont été transportés à l'hôpital local et une enquête est en cours. Des patrouilles de la Finul ont été touchées à plusieurs reprises par des bombes posées sur le bord des routes, sans revendication.
Le 26 juillet, six soldats du contingent français de l'ONU avaient déjà été blessés, dont l'un grièvement, par une explosion similaire à celle d'hier, qui avait touché un convoi de la Finul près de Saïda.
Cela avait poussé le président français, Nicolas Sarkozy, à écrire au Premier ministre libanais Najib Mikati pour lui dire que la France pourrait remettre en question sa présence au sein de la Finul si un attentat semblable se reproduisait. Ce à quoi M.Mikati avait répondu qu'il souhaitait «fortement» que la France maintienne sa participation. Le chef de la diplomatie française Alain Juppé a affirmé que la France, «déterminée à poursuivre son engagement au sein de la Finul», «ne se laissera pas intimider par des actes aussi ignobles».
«La France demande que toute la lumière soit faite sur cet attentat», a poursuivi M.Juppé, ajoutant que «tout doit être mis en oeuvre pour prévenir de tels attentats», car «la Finul apporte une contribution essentielle à la paix et à la sécurité du Liban dans un environnement régional instable». Le Premier ministre libanais Najib Mikati a lui aussi condamné l'attaque, estimant qu'elle visait «la stabilité et la sécurité du Liban». Cette nouvelle attaque intervient alors que responsables politiques et diplomates soulignent le risque que les violences en Syrie voisine, où le régime réprime dans le sang un soulèvement depuis neuf mois, gagnent le Liban, dont le gouvernement est dominé par le mouvement chiite armé Hezbollah, allié de Damas.


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