Inculpés de vol
qualifié par escalade et dégradation, M. Abdellah et B. Ismail ont comparu hier
devant le tribunal criminel près la cour de Constantine pour répondre de leurs
actes.
Selon l'arrêt de renvoi de la chambre
d'accusation, les faits de cette affaire remontent au 14 avril 2009 dans la
ville de Mila. En cette fin d'après-midi, aux environs de 15 heures, au moment
de la prière d'el-Asser, la bijouterie appartenant à la victime M. Marzoug est
cambriolée et un lot de bijoux d'une valeur estimée à environ 180 millions de
centimes est dérobé.
Ayant constaté le «casse», la victime alla
déposer plainte au commissariat de police. Durant l'enquête préliminaire, des
voisins ont déclaré aux enquêteurs avoir aperçu sur le toit du local l'accusé
M. Abdellah, qui habite dans ce même quartier. Mais ces derniers se sont
rétractés un peu plus tard lors de l'instruction.
Arrêtés, les deux mis en cause ont nié les
faits qui leur sont reprochés durant toutes les étapes de l'instruction. Mais
un indice de taille trahira l'accusé M. Abdellah. Ce dernier avait offert une
bague à sa fiancée B. Fatiha. Cette bague, consignée comme la seule pièce à
conviction, faisait partie des bijoux volés.
Appelés à la barre, les deux accusés ont
rejeté, encore une fois, devant le juge, toutes les accusations portées à leur
encontre. Appelé en tant que témoin, la victime reconnaîtra la bague en
question et dira qu'elle faisait partie du lot de bijoux volé. Le témoin B.
Fatiha a déclaré au juge que c'est son ex-fiancé M. Abdellah qui lui avait
offert cette bague, et d'ajouter qu'il lui avait confié un peu plus tard avoir
volé la bijouterie en compagnie de son acolyte. La partie civile dans sa
plaidoirie s'étalera sur la gravité des faits et sur les circonstances du vol
qui a été commis en plein jour, et d'ajouter «que le témoignage clé de B.
Fatiha est formel, puisque il s'agit bien de l'accusé M. Abdellah ici présent
qui lui a offert la bague.
Le procureur de la République, dans son bref
réquisitoire, a requis une peine de 15 ans de prison assortie de 1 million de
dinars d'amende pour chacun des accusés. La défense a tenté de démonter les
chefs d'accusation, arguant du fait que le dossier est vide et que ce dernier a
été construit sur la base des déclarations de cette femme témoin, et par
conséquent a demandé la relaxe pour ses clients. Après délibérations, le
verdict a été de 6 ans de prison assortis d'une amende de 1 million de dinars
pour chacun des accusés.
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Posté Le : 16/06/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Abdelyakine
Source : www.lequotidien-oran.com