Algérie

Six ans de prison dans l'affaire des 52 kg de kif



L'affaire des 52 kilos de kif saisis dans un véhicule à la cité Akid Lotfi, à Oran, en octobre 2009, est revenue hier. Motif de la réouverture de ce dossier par le tribunal criminel d'Oran, le procès d'un présumé membre de ce groupe de trafiquants, B.E., arrêté après deux ans de cavale.

La genèse de l'affaire remonte au 19 octobre 2009, à la cité Akid Lotfi, à Oran-est, d'une quantité de 52,7 kilos de kif. Ce jour-là, vers 14 heures, agissant sur la base d'informations fiables, les éléments du commissariat du 9e arrondissement ont surpris, dans un parking de cette cité, le dénommé Kh.A. en train de resserrer les vis des sièges arrière de son véhicule de marque Renault Mistral. 52,7 kilos de résine de cannabis, emballés dans 100 colis en carton et 4 plaquettes en plastique y étaient soigneusement dissimulés. Arrêté, le mis en cause a aussitôt dénoncé ses trois associés qui se trouvaient alors dans un logement situé au 4e étage d'un bâtiment de la même cité LSP. Il s'agissait du locataire du logement, R.T., handicapé moteur se déplaçant sur fauteuil roulant, originaire de K'sar El-Boukhari (Médéa), ainsi que D.F.M., résidant à Alger, et D.A. résident à Maghnia. L'enquête a révélé que c'était l'homme à la chaise roulante qui tenait les rênes de ce cartel «national» de narcotrafiquants, lui qui s'était mis depuis six mois, date de sa dernière condamnation par contumace à Médéa pour trafic de drogue, dans la peau d'une autre personne en circulant avec une fausse pièce d'identité. La Renault Mistral, c'était lui aussi qui l'avait achetée et enregistrée au nom de Kh.A, non comme cadeau ou Å“uvre de charité mais en tant que véhicule de «service» pour le transport de la marchandise importée du Maroc via Maghnia vers la région Est du pays. Une Golf série 3, également confisquée par les services de sécurité, avait été acquise par R.T. dans ce même objectif. Le chauffeur Kh.A a d'ailleurs reconnu avoir fait plusieurs livraisons à destination de Djelfa, Bousâada, Boufarik, entre autres, contre une commission de 20.000 à 40.000 DA l'opération. Ces coups ainsi que d'autres sont mémorisés sur le petit calepin du baron R.T. en guise de solde de comptes. Par une rétrospective des faits et une analyse circonstanciée de l'activité du groupe, les enquêteurs sont parvenus à en esquisser le modus operandi. Le réseau était divisé en trois compartiments interdépendants : la filière «approvisionnement» dirigée par deux Marocains (accusés en fuite), la filière «importation» avec comme point de transit principal Bab El-Assa sous les commandes de R.T., qui faisait office de coordinateur général en même temps, et enfin le maillon «distribution», lequel comprenait trois sous-maillons : réception de la marchandise de gros, transport et convoyage et enfin livraison de détail.

Contre B.E., seul concerné par le procès d'hier puisque ses autres coaccusés avaient été déjà jugés et condamnés, le procureur général a requis 15 ans de rtéclusion. Finalement, le mis en cause a écopé de 6 ans de réclusion.




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