La suspension infligée en 2014 à l'ancien arbitre-assistant international Mahmoud Mounir Bitam par la Fédération algérienne de football (FAF) pour avoir dénoncé des comportements «antisportifs» émanant de certains responsables, a été levée, la FAF l'ayant considérée, dans un communiqué publié sur son site comme «nulle et non avenue».«Après des échanges avec l'intéressé et compte-tenu de l'absence de tout document prouvant une condamnation par la FAF, excepté un communiqué de presse, l'instance fédérale considère que cette sanction est nulle et non avenue. Aux yeux donc de la FAF, Bitam n'est ni sanctionné et encore moins radié du mouvement sportif national», écrit la Fédération algérienne de football sur son site officiel.
Bitam avait été suspendu par la fédération présidée alors par Mohamed Raouraoua pour avoir quitté le terrain en plein match (CABBA-WAT, Ligue 2) en signe de dénonciation des comportements «antisportifs» émanant de certains responsables de football. Parmi ces derniers, deux personnages ont été nommément cités par l'arbitre Mounir Bitam, en l'occurrence Hammoum Khelil, président de la CFA (Commission fédérale d'arbitrage) et Mahfoud Kerbadj président de la LFP.
Reçu à sa demande, qui n'était pas la première, mercredi dernier, Bitam s'est vu signifier un «non lieu» comme le souligne parfaitement le document publié par la FAF, mercredi soir. «Afin de mettre fin à toute surenchère ou utilisation malveillante de cette affaire, l'ancien arbitre assistant international, Mahmoud Mounir Bitam a été reçu le mercredi 6 janvier par Mohamed Saâd, secrétaire général de la FAF et Me Youcef Hamouda, avocat de la FAF et président de la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL), au sujet de sa suspension», lit-on dans le communiqué officiel.
Cette «réponse» de la FAF intervenant sept ans après la sanction et quatre ans depuis la requête qu'il a adressée en 2017 à la nouvelle équipe fédérale présidée par Kheireddine Zetchi n'efface pas le préjudice causé à l'arbitre Bitam qui a non seulement vu sa carrière injustement écourtée et son honneur et sa dignité bafoués. Lui qui a été condamné par le tribunal de Bir Mourad Raïs à quatre mois de prison ferme et à une amende de 100 000 dinars pour «diffamation» envers l'ancien président de la Commission fédérale d'arbitrage Khelil Hammoum. Le natif de Batna, 45 ans, devenu international en 2011 n'a jamais abdiqué revendiquant son droit à l'honneur et à la dignité. Le «rendu» de la FAF la semaine dernière ne peut en aucun cas le satisfaire, car l'injustice est telle que la contrepartie que la FAF, en tant qu'entité représentant le football, doit offrir plus, mieux et une meilleure reconnaissance à quelqu'un qui a voulu dénoncer la magouille et qui a été accablé par les magouilleurs. La FAF n'a fait que classer un dossier qui met en évidence la magouille et la corruption dans le football. Comme dans le dernier épisode Saâdaoui- Halfaïa, ou encore dans le feuilleton Mellal- Arama, et devant les lenteurs de la justice, la FAF est spectatrice. En fin de mandat, l'équipe fédérale a probablement voulu expédier une affaire qui dérange en plus haut lieu. L'arrangement des matchs n'a jamais été aussi «visible et prouvé» que lors de ces dernières années. Pour autant, aucune partie n'a bougé le petit doigt.
M. B.
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Posté Le : 09/01/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Bouchama
Source : www.lesoirdalgerie.com