Située dans ksar Bordj Khan El-Kouafel de Tinerkouk, à Timimoun Lancement des travaux de la première cité du cinéma en Algérie

Publié le 02.06.2024 dans le Quotidien le soir d’Algérie
KADER BAKOU

Timimoun qui avait, à partir de 1998, abrité plusieurs éditions du Festival Cannes Junior, la section «Jeunesse» du célèbre festival cinématographique français, sera la première ville de production cinématographique du sud du pays et de toute l’Algérie.
Baptisée «Oasis Cinéma», cette ville est située dans le vieux ksar Bordj Khan El-Kouafel, dans la commune de Tinerkouk, à 70 km au nord de l’oasis Rouge.
Les travaux d’aménagement du vieux ksar ont déjà été lancés, a fait savoir, mercredi dernier, la Direction locale de la culture et des arts (DCA).
Dotée d’un montant d’investissement de 300 millions de DA, cette opération est supervisée par le Centre algérien du patrimoine culturel bâti en terre (Capterre). Elle consiste en l’aménagement et la réhabilitation de ce site qui sera mis à la disposition des responsables et acteurs de l’industrie cinématographique, a précisé le DCA, Mohamed Zaza.
Toujours selon le DCA, ce site, dont la propriété et la gestion ont été transférées de la Direction de l’environnement de la wilaya au ministère de la Culture et des Arts, représenté par le Centre algérien de développement du cinéma (CADC), devrait offrir des structures pour la production et aussi la projection cinématographiques, et ce, en coordination avec des associations professionnelles et des acteurs dans le domaine de l’industrie cinématographique.
Cet ambitieux projet entre dans le cadre de la stratégie du ministère de la Culture et des Arts visant la mise en valeur des sites et anciens ksour dans l’industrie cinématographique en fonction d’une approche économique tendant à promouvoir le patrimoine archéologique, a également indiqué le même responsable.
Une convention a été, à ce titre, signée avec le secteur de la formation professionnelle pour la formation d’une main-d’œuvre qualifiée apte à répondre aux conditions de cette industrie névralgique.
Par ailleurs, Mohamed Zaza a révélé que d’intenses préparatifs sont en cours en prévision du Festival international du film de Gourara prévu au mois d’octobre 2024 et visant, notamment, à mettre en valeur le patrimoine culturel que recèle la région, un atout susceptible de relancer le tourisme culturel. En plus de la projection des films et les conférences-débats, le programme de ce festival, premier du genre, comporte aussi des ateliers sur la mise en scène, l’écriture de scénario, la préparation du comédien ainsi que les techniques d’image et de décoration.
Ces ateliers seront encadrés par des spécialistes avec le concours du CADC.
Kader B.