Algérie

Situation toujours confuse à Malakal



Situation toujours confuse à Malakal
Le Soudan du Sud est ravagé depuis le 15 décembre par d'intenses affrontements armés sur fond de rivalité entre le président Salva Kiir et son ex-vice-président Machar, limogé en juillet.La situation restait confuse hier dans la ville sud-soudanaise de Malakal, l'armée, qui dispute le contrôle de cette capitale régionale à la rébellion de l'ex-vice président Riek Machar, ayant toujours du mal à établir le contact avec son commandement sur place. «En ce qui concerne Malakal, les communications sont toujours difficiles», a indiqué le porte-parole de l'armée, Philip Aguer. Faisant état de combats persistants avec la rébellion pour le contrôle de la capitale de l'Etat du Haut-Nil (nord-est), il s'est cependant dit confiant dans la capacité de l'armée à «débarrasser» la zone des rebelles rapidement. L'armée sud-soudanaise avait reconnu vendredi avoir perdu le contact avec ses forces à Malakal, un des principaux foyers des combats avec les rebelles depuis que le conflit a débuté mi-décembre dans le jeune Soudan du Sud. Les rebelles ont lancé lundi une offensive sur la ville pour en reprendre le contrôle. Malakal a déjà changé de mains deux fois depuis le début des combats, entraînant la fuite massive d'habitants. Le Soudan du Sud est ravagé depuis le 15 décembre par d'intenses affrontements armés sur fond de rivalité entre le président Salva Kiir et un son ex-vice président Machar, limogé en juillet. Le premier a accusé le second et ses alliés de tentative de coup d'Etat. Riek Machar dément, reprochant à son tour à Salva Kiir de simplement chercher à éliminer ses rivaux. Vendredi, l'ONU a dénoncé le recrutement d'enfants soldats ainsi que de multiples atrocités et des tueries massives. Les combats se poursuivent pour le contrôle de deux autres capitales régionales stratégiques, Bor, dans le Jonglei (est), et Bentiu, dans l'Unité (nord), a précisé M. Aguer hier. Selon les Nations unies, le conflit a déjà fait 468.000 déplacés. Le bilan des morts varie de plus d'un millier à près de 10.000 selon les sources.Les civils ont de nouveau fui la ville sud-soudanaise de Bor, que l'armée gouvernementale dit vouloir reprendre aux rebelles, ont annoncé les Nations unies vendredi. «A Bor, la mission (de l'ONU) a indiqué qu'il n'y avait plus de civils et que la SPLA (armée gouvernementale, ndlr) avançait vers la ville», a déclaré Farhan Haq, porte-parole adjoint de l'ONU. Selon lui, nombre de civils cherchent refuge dans des camps des Nations unies, d'autres tentent de quitter le pays, où un conflit fait rage depuis un mois entre les troupes du président Salva Kiir et celles de l'ancien vice-président Riek Machar. Selon les Nations unies, environ 400.000 civils ont fui leur domicile. Bor, capitale de l'Etat du Jonglei, est située à 200 km au nord de la capitale Juba. Elle a changé trois fois de mains depuis le début du conflit et les soldats gouvernementaux entendent la reprendre aux rebelles. Farhan Haq a également indiqué que 22.000 personnes avaient trouvé refuge sur la base de l'ONU à Malakal, dans la province pétrolière du Haut-Nil, ville devenue le théâtre d'une des batailles les plus dures. Au total, 67.000 personnes sont désormais dans des camps des Nations unies à travers le Soudan du Sud. D'après des chiffres communiqués par le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), 86.000 personnes ont trouvé refuge en Ouganda, au Kenya et en Ethiopie. Le HCR prévoit que ce chiffre dépassera les 100.000 fin janvier. De son côté, l'ONG Médecins sans frontières (MSF) a annoncé avoir cessé ses activités dans sa base de Malakal après qu'elle a été pillée jeudi. «Des hommes armés ont fait irruption sur la base de MSF à Malakal par deux fois hier. Ils se sont livrés à des pillages et ont physiquement menacé notre Equipe», a déclaré le responsable de MSF Arjan Hehenkamp.




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