Algérie - Revue de Presse


Et au moment où les services de sécurité se sont redéployés pour lutter contre les attentats kamikazes, où certains recrutements se font dans des mosquées non encore gérées par l’État, en raison d’un manque d’encadrement et de postes budgétaires, le MSP joue au pyromane et n’hésite pas à faire un clin d’œil aux salafistes À quoi joue le MSP ? Le parti de Soltani veut-il tenter à nouveau de draguer la base radicale des islamistes en perspective de l’élection présidentielle de 2009 ? En remettant sur le tapis le dossier du contrôle des imams, en proposant l’ouverture du prêche dans les mosquées aux imams non désignés par le ministère des Affaires religieuses, le MSP rejoint dans sa logique le discours radical islamiste qui rejette toute idée de contrôle de l’État des mosquées. En termes plus simples, le MSP propose au gouvernement de lâcher les lieux de culte après les avoir difficilement récupérés et de les remettre entre les mains des égorgeurs et de tous les apprentis sorciers qui ont fait de l’Algérie un mouroir. Par le biais de leur demande de la révision de l’article 87 bis du Code pénal, qui interdit aux imams non officiels de prêcher, les députés du MSP dont le président n’est ni plus ni moins un ministre d’État au sein du gouvernement,  semblent aussi vouloir lancer un message sibyllin en direction d’une base qui ne croit plus en son discours. Et au moment où les services de sécurité se sont redéployés pour lutter contre les attentats kamikazes où certains recrutements se font dans des mosquées non encore gérées par l’État, en raison d’un manque d’encadrement et de postes budgétaires, le MSP joue au pyromane et n’hésite pas à faire un clin d’œil aux salafistes renforcés depuis que la guerre en Irak a constitué un réservoir inépuisable d’arguments pour le recrutement dans les maquis terroristes.
Conscient du recul enregistré sur le terrain, et les résultats des législatives du 17 mai 2007 sont là pour le prouver, le MSP, qui veut ratisser large, fait d’une pierre, deux coups. Parallèlement à sa requête sur les imams, il défend aussi la dépénalisation des délits de presse. Une vente concomitante pour montrer une façade démocratique. Quant à la presse, les Algériens ne sont pas aussi amnésiques pour se remémorer la relation qui a toujours existé entre les journalistes et les islamistes surtout pendant la décennie noire…




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