« L'Algérie a adhéré au processus de la Ligue arabe d'une manière immédiate et totale», a-t-il
commencé par rappeler. Par la voix de son MAE, Alger nourrit «l'espoir de voir
la crise syrienne résolue au sein de la Ligue arabe et en concertation avec le
gouvernement syrien». Mourad Medelci précise alors
que «toute volonté de sortir de cet espace constitue un élément de réserve pour
l'Algérie comme elle l'a fait en réaction à l'article 7 de la charte de la Ligue arabe qui a demandé la
saisine du Conseil de sécurité de l'ONU du dossier syrien». A l'époque, dit le
MAE, «nous n'avons pas compris l'utilité de cette saisine du Conseil de
sécurité par la Ligue».
L'Algérie a ainsi fait valoir sa réserve à propos de l'appui recherché par la Ligue arabe auprès du
Conseil de sécurité onusien pour constituer une force réserviste qu'elle
voudrait voir déployée en Syrie. «L'Algérie est contre toute ingérence
étrangère», a-t-il affirmé encore. «J'exprime l'espoir de voir la solution à
cette crise provenir de la Ligue
arabe et encourage une médiation entre le pouvoir syrien et l'opposition», a
déclaré Medelci. Mais il avoue que «le gouvernement
syrien ne s'est pas exprimé clairement sur ce dialogue avec l'opposition qui
est aujourd'hui divisée». Alger appelle la Ligue arabe à exercer plus de pressions sur les
deux parties pour arriver à asseoir une coordination entre elles. Ceci, a-t-il
précisé, «sans pour autant faire dans la précipitation pour isoler des éléments
ou d'autres de cette opposition».
Interrogé sur sa réaction à la vue du drapeau algérien brûlé par des
Syriens, le MAE estimera que «c'est un geste inacceptable par l'Algérie, que
nous condamnons vivement. Mais, a-t-il ajouté, «je ne partage pas l'avis qui
dit que c'est le peuple syrien qu'il l'a commis». Pour lui, ce sont des parties
«non responsables et peut-être qui ne connaissent pas la position algérienne
qui l'ont fait».
Le MAE espagnol interviendra sur la crise syrienne en notant que «la Commission européenne
appuie les résolutions de la charte de la Ligue arabe» parce que, a-t-il affirmé, «la
violence est intolérable». Il appelle cependant à «un rôle plus accru» de la Ligue arabe pour résoudre
cette crise.
Interrogé sur une éventuelle altercation qu'il aurait eue avec le
ministre qatari, Mourad Medelci répondra : «Ce n'est
dans les traditions de la diplomatie algérienne de diviser mais elle a toujours
déployé des efforts, depuis longtemps, pour unifier la position des Arabes, notamment
sur les questions sensibles.» Il estime que «la Ligue arabe joue un rôle
très important en Syrie. On espère que cette participation devienne plus active
y compris pour l'unité des Etats arabes.»
La situation au Sahel a aussi été évoquée par les deux ministres. Medelci a rappelé que l'Algérie a clarifié en 2011 sa
méthodologie à ce sujet, d'une façon officielle, à savoir que «La lutte contre
le terrorisme dans le Sahel concerne les pays du champ». La coopération
étrangère dans ce domaine se fera sous forme d'aides en logistique, d'expertise,
de formation et d'échanges de renseignements. «L'Espagne était avec nous en 2011
et a adopté une position qui encourage beaucoup cette coopération», a-t-il dit.
Margallo, pour sa part, indiquera que son pays subit
les problèmes du Sahel «puisque nous avons deux ressortissants qui ont été pris
en otage l'année dernière à Tindouf et deux autres en Somalie». Le thème des
prises d'otages sera traité, selon lui, le 23 février prochain à Londres lors
d'une conférence internationale.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 16/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : GO
Source : www.lequotidien-oran.com