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Situation en Syrie La Russie bloque le Conseil de sécurité


Situation en Syrie La Russie bloque le Conseil de sécurité
La pression exercée par les capitales occidentales et le discours du Premier ministre qatari n'ont pas réussi à faire changer d'avis à la Russie sur la situation en Syrie, comme en témoigne ces déclarations hier du vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov, indiquant qu'il n'y aura pas de vote au Conseil de sécurité dans les prochains jours.
En dépit de la plaidoirie du Premier ministre qatari mardi soir, le Conseil de sécurité des Nations unies ne pourra pas voter de résolution sur la Syrie tant que la Russie n'aura pas donné son aval. C'est ce qui ressort des déclarations faites hier par le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov.
Ce dernier a indiqué que les discussions se poursuivent à l'ONU et aucun vote n'aura lieu dans les jours qui viennent sur un projet de résolution concernant la Syrie. 'On entreprend actuellement des efforts pour trouver un texte acceptable pour tout le monde, qui contribuerait à un règlement politique en Syrie. C'est pourquoi il n'y aura aucun vote dans les jours qui viennent', a-t-il affirmé à l'agence Interfax.
Ces propos interviennent après que la Ligue arabe eut imploré mardi les Nations unies de sortir de leur inaction face à 'la machine à tuer' du régime syrien.
Les 15 pays membres du Conseil, dont plusieurs représentés par leur ministre des Affaires étrangères, ont entendu le représentant de la Ligue arabe leur demander de mettre fin à la 'tragédie humanitaire' qui a fait au moins 5 000 morts depuis mars dernier, en adoptant un projet de résolution. 'Nous ne demandons pas une intervention militaire (...) Nous ne sommes pas en faveur d'un changement de régime mais nous prônons des pressions économiques', a plaidé le Premier ministre du Qatar cheikh Hamad Ben Jassem Al Thani, qui préside le comité de la Ligue arabe sur la Syrie. Il a souligné que 'le gouvernement syrien n'a fait aucun effort sincère pour coopérer. L'effusion de sang a continué et la machine à tuer est toujours à l''uvre'. Le projet de résolution reprend les grandes lignes d'un plan proposé par la Ligue arabe, mais aucun vote n'était prévu mardi, selon des diplomates. Sa dernière version donne quelques gages à la Russie, soulignant la nécessité de résoudre la crise 'de manière pacifique' et précisant condamner 'toute violence, d'où quelle vienne', ajouts jugés pour l'instant insuffisants par Moscou. L'ambassadeur de Syrie à l'ONU, Bachar Jaafari, a rejeté ce projet, assurant que Damas ferait 'fermement face à ses ennemis'. Il a accusé les puissances occidentales et la Ligue arabe de 'fomenter la crise'. De son côté, le représentant russe a estimé que l'ONU n'avait pas à se mêler des affaires de la Syrie, malgré les appels lancés par les chefs de la diplomatie des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni. Il a toutefois entrouvert la porte pour un compromis en indiquant que la dernière mouture du projet de résolution contenait 'certains éléments (...) qui donnent l'espoir d'un compromis'.
Cette éventualité a été confirmée par le chef de la diplomatie française Alain Juppé, qui a estimé qu'il restait 'une chance' de parvenir à un compromis avec Moscou 'dans les prochains jours', en particulier sur le sort du président Bachar Al-Assad, un des points d'achoppement. 'La Syrie n'est pas la Libye', a affirmé Juppé, en soulignant que 'rien, absolument rien, dans le projet de résolution (...) ne peut être interprété comme une autorisation de recours à la force. Nous n'avons nulle intention d'imposer de l'extérieur un quelconque régime politique'.
M T
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