Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) dénonce la «faillite» de l'Exécutif, incapable de gérer les affaires courantes. S'exprimant sur la situation du secteur de l'éducation et d'autres questions concernant le front social, le conseil national du RCD, réuni vendredi dernier à Alger, relève l'étrange attitude du Premier ministre et du chef de l'Etat face au désarroi des millions d'élèves après la grève qui a paralysé les établissements scolaires pendant près d'un mois.«La grève qui a paralysé le secteur de l'éducation et la reconduction du face-à-face ministère-syndicat à chaque échec des négociations signent la faillite d'un Exécutif réduit à des individus sans perspective cohérente. Ni l'avenir des huit millions d'élèves ni la dégradation de la qualité de la formation, encore moins les revendications des enseignants ne constituent, aux yeux du Premier ministre ou du chef de l'Etat, des motifs pour intervenir et donner les gages nécessaires pour établir un calendrier de discussions en vue d'une reprise du travail ; comme s'il ne s'agissait que d'un fait marginal dans la vie du pays», note ce parti dans un communiqué rendu public hier.Selon la même source, le traitement est strictement identique pour toutes les autres formes de contestation dans les localités du Sud, à commencer par Ghardaïa pour arriver à In Salah. Revenant sur le message «attribué au chef de l'Etat et lu à Ghardaïa», le RCD croit avoir décelé un signe de panique chez le tenants du pouvoir.«Etrangement, cela rappelle les vociférations d'El Gueddafi en fin de règne. Cette même panique devant la montée de la contestation a fait sortir des bois les soutiens périphériques du régime en vue d'alimenter la polémique et de braquer les projecteurs sur de multiples ?clowneries'», ajoute-t-on dans le même communiqué.S'exprimant sur le rapport de l'Union européenne sur la présidentielle d'avril 2014, le RCD estime que ce document confirme «l'infamie des décideurs nationaux et la duplicité des dirigeants des pays européens lorsqu'il s'agit d'obtenir des concessions économiques et commerciales par l'extorsion des ressources du pays».«Leur recommandation d'installer une commission nationale indépendante pour la gestion de la totalité des processus électoraux est une proposition du RCD avalisée par l'ensemble de l'opposition algérienne. Pour les partis et les personnalités regroupés autour de la revendication d'une période de transition, elle constitue désormais un préalable pour participer à tout scrutin», ajoute-t-on dans le même communiqué.
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Posté Le : 22/03/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Madjid Makedhi
Source : www.elwatan.com