Situation de l'entreprise Sidet Direction et syndicat se renvoient la balle

L'opération d'assainissement de la filiale Sidet, du groupe Enad, opérée par les pouvoirs publics ne semble pas avoir apporté ses fruits. Elle n'arrive pas à décoller. Les principaux acteurs (direction et syndicat) se rejettent la balle. Le syndicat avait même organisé un sit-in devant la direction du complexe de détergents de Sour El-Ghozlane pour faire entendre ses revendications. Une plateforme de revendications a été remise à la direction générale de la filiale.
Ils ont demandé le respect de la date de payement des salaires, l'application des critères de promotion au choix, le règlement de la situation des travailleurs occupant des postes par intérim depuis plusieurs années et le recrutement des travailleurs ayant cumulé plusieurs années d'expérience.
En outre, le partenaire social demande l'application du PV signé par la commission paritaire mise en place pour trancher le problème. Le syndicat avait proposé alors l'indemnité de 45 jours par année de travail. Un compromis de 30 jours a été arrêté. Cependant, cette proposition a été rejetée par le P-DG du groupe, qui demande l'application de la convention collective qui stipule que le travailleur bénéficie de 18 jours seulement par année. Le syndicat estime que l'application du volet social permettra d'avoir un gain de 15 000 000 DA/mois à l'entreprise.
Selon M. Drid Lahbib, DG de la filiale Sidet, l'entreprise accuse un déficit de 740 milliards de centimes. Pour les revendications, le DG s'est engagé à trouver des solutions. M. Drid avait fait appel au syndicat pour trouver un terrain d'entente sur le volet social.
Le syndicat a, dans une lettre adressée au Premier ministre (dont "Liberté" détient une copie), dénoncé la gestion menée par les premiers responsables de l'Enad.
Pour le syndicat, le P-DG du groupe fait partie de l'ancienne équipe qui a géré le groupe avant l'opération d'assainissement. Les résultats enregistrés par le P-DG n'ont cessé de régresser de jour en jour avec la dégradation du climat social. Il faut noter que le DG de la filiale (installé en octobre 2012), en plus d'être un retraité, avait fait objet d'une résolution le relevant de ses fonctions.
A. D
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