Algérie

Situation critique en Egypte L'économiste Ziad Bahaa Eldin probablement nommé Premier ministre



Situation critique en Egypte L'économiste Ziad Bahaa Eldin probablement nommé Premier ministre
Ziad Bahaa Eldin, un technocrate de centre-gauche qui a dirigé plusieurs institutions économiques égyptiennes, sera très probablement nommé Premier ministre en Egypte, tandis que Mohamed El Baradei prendra la vice-présidence, a déclaré dimanche soir le porte-parole de la présidence intérimaire.Ziad Bahaa Eldin sera très probablement nommé Premier ministre et Mohamed El Baradei vice-président, a indiqué a indiqué Ahmad al-Mouslimani, porte-parole de la présidence qui s'exprimait sur la chaîne privée ONTV quatre jours après le coup militaire qui a déposé le président islamiste Mohamed Morsi, contesté par des manifestations d'une ampleur sans précédent.
Le président par intérim Adly Mansour penche en faveur des nominations de Bahaa Eldin et Baradei, a-t-il ajouté, en indiquant qu'une décision finale était attendue hier.
Dans la nuit de dimanche à lundi cependant, le chef du parti salafiste al-Nour a rejeté cette nomination en raison de l'affiliation de M. Bahaa Eldin au Front du salut national (FSN, principale coalition de l'opposition à M. Morsi).
' Nous n'avons pas d'objection personnelle (contre M. Bahaa Eldin) qui est une figure économique importante nous rejetons sa candidature parce qu'il fait partie du Front du salut nationals, a déclaré Younès Makhyoun sur la chaîne satellitaire Al-Arabiya. Al-Nour, associé à la transition menée principalement par des mouvements laïques, veut un technocrate qui fasse consensus ou soit acceptée par 80% à 90% des Egyptiens, a-t-il ajouté.' Le choix de M. El Baradei, ancien directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et prix Nobel de la Paix comme chef du gouvernement, annoncé samedi soir par l'agence officielle Mena et plusieurs sources politiques et militaires, s'était déjà heurté aux objections d'al-Nour.
Alors que la transition a été lancée avec la nomination d'Adly Mansour comme président par intérim et la dissolution de la chambre haute dominée par les islamistes, les nouvelles autorités ne souhaitent pas s'aliéner les salafistes, alors que les partisans de M. Morsi, issu des Frères musulmans, maintiennent une forte mobilisation dans la rue.
M. Bahaa Eldin, 48 ans, un avocat d'affaires de formation, a dirigé plusieurs institutions chargées des investissements étrangers ou de la surveillance des marchés, puis fait partie du conseil d'administration de la banque centrale.
Il est entré en politique après la chute de Hosni Moubarak début 2011 comme l'un des dirigeants d'une formation laïque de centre-gauche, le parti social-démocrate égyptien, et avait été élu député d'Assiout (sud) fin 2011.
Il est le fils d'un écrivain et intellectuel égyptien renommé, Ahmad Bahaa Eldin.
S'il est nommé, ce choix traduirait une volonté des nouvelles autorités de s'attaquer en priorité aux graves difficultés économiques du pays, en proie à une chute du tourisme, un effondrement des investissements étranger et une chute de ses réserves de devises notamment.

Quelque 350 000 sur la place Tahrir
Des centaines de milliers d'opposants à Mohamed Morsi étaient rassemblés dimanche en Egypte, notamment sur la place Tahrir au Caire. De leur côté, les islamistes mobilisaient leurs troupes pour maintenir la pression sur l'armée qui détient M. Morsi depuis sa destitution.
Alors que des avions de chasse rasaient les toits de la capitale, lâchant derrière eux une fumée aux couleurs du drapeau national, la place Tahrir était noire de monde, 350 000 personnes s'y étant réunies pour une mobilisation se voulant pacifique, après des heurts d'une rare violence vendredi entre pro et anti-Morsi.
Dimanche, l'ambiance était bon enfant à Tahrir recouverte d'une nuée de drapeaux, dont l'un, géant, proclamait "Dégage" à l'adresse de M. Morsi, tandis que des pancartes affirmaient, en anglais, "l'Egypte a connu une révolution, pas un coup d'Etat".
Des manifestations similaires avaient lieu devant le palais présidentiel au Caire, ainsi que dans la plupart des provinces, notamment à Alexandrie (nord), deuxième ville du pays. Des tirs ont été entendus en certains endroits.

Islamistes aussi mobilisés
De leur côté, les islamistes continuaient à mobiliser leurs troupes pour maintenir la pression sur l'armée, qui détient M. Morsi depuis sa destitution, et dénoncer l'"Etat policier" qu'elle a instauré, selon eux.
Ses partisans étaient massés par dizaines de milliers près de l'université du Caire, dans le quartier de Guizeh, devant une mosquée du faubourg de Nasr City, ainsi que devant la Garde républicaine, où quatre des leurs sont morts vendredi lors d'échanges de tirs avec des soldats.


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