Algérie

Situation au Yémen



Situation au Yémen
Nous saluons tous les efforts fournis par les pays amis, dont l'Algérie, pour aboutir à un dialogue entre les parties yéménites dans un pays neutre», a déclaré, hier, l'envoyé spécial du président iranien à Alger, Morteza Sarmadi, vice-ministre des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse à l'ambassade d'Iran.L'émissaire de Hassan Rohani, porteur d'un message au président Abdelaziz Bouteflika, est arrivé à Alger, en provenance de Tunis, lundi soir, et a été reçu par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Les «avancées réalisées dans le dossier du nucléaire iranien», suite à l'accord-cadre de Lausanne (Suisse) jeudi dernier, ont été au menu des discussions entre M. Messahel et le Morteza Sarmadi, mais c'est surtout la question yéménite qui a «focalisé les entretiens à Alger entre les deux parties», selon une source iranienne.Malgré le soutien de Téhéran aux Houthis d'Ançar Allah, M. Sarmadi a insisté, hier, sur le fait que son pays reste convaincu qu'«aucune force ne peut gouverner seule au Yémen, c'est pour cela que nous appelons à un dialogue entre Yéménites, à l'exception bien sûr des groupes extrémistes et terroristes». Un dialogue que Téhéran souhaiterait qu'il ait lieu dans un «pays neutre», comme le sultanat d'Oman et «à condition de cesser les opérations militaires».L'approche de la République islamique trouve écho dans la position d'Alger, opposée aux interventions militaires et encourageant la solution pacifique et le dialogue interne, comme au Mali et en Libye. «Attaquer le Yémen est une erreur stratégique, a réitéré hier l'envoyé spécial du président iranien. On ne peut avancer ce prétexte de remettre le président yéménite à son poste pour justifier la destruction des infrastructures de ce pays et tuer des innocents.» L'Iran se dit même, selon Morteza Sarmadi, prête à un dialogue avec l'Arabie Saoudite, chef de file de l'attaque contre le Yémen : «Rien ne s'oppose à ce dialogue entre deux pays voisins.»Concernant le dossier nucléaire et l'aboutissement des négociations à Lausanne, en Suisse, le diplomate iranien a tenu à préciser que son gouvernement est dans une démarche de «gagnant-gagnant» et que l'objectif de garder «le programme nucléaire civil de A à Z» a été atteint. «Nous avons accepté certains détails de l'accord-cadre, concernant par exemple les arrangements d'agenda, par souci de calmer les inquiétudes de la communauté internationale.» L'Algérie, par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, s'était félicitée de «l'heureux aboutissement» de ces négociations.Sur le discours accusant l'Iran d'œuvrer pour «l'extension de l'influence chiite», le vice-ministre a répondu : «C'est une propagande de l'entité sioniste, et malheureusement, quand des pays de la région échouent dans leurs politiques, ils avancent l'argument de l'iranophobie ou de l''expansionnisme chiite' !» Après le sultanat d'Oman, l'Irak, la Tunisie et l'Algérie, Morteza Sarmadi, vice-ministre des Affaires étrangères iranien, s'envolera pour Beyrouth, au Liban.




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