Algérie

Situation au niveau des frontières Prise d'une batterie de mesures par le Haut Conseil de Sécurité



Le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, a présidé jeudi une réunion du Haut Conseil de Sécurité, a indiqué un communiqué de La présidence de la République.
Avant l'entame de la réunion, qui a eu lieu au siège de la Présidence de la République, " Monsieur Tebboune a invité l'assistance à observer une minute de silence à la mémoire du défunt de la nation, le Moudjahid général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah et en hommage à ses grands sacrifices et dévouement au service de la patrie ", précise le communiqué.

Redynamisation du rôle de l'Algérie au plan international
Le Haut conseil de sécurité a débuté ses travaux " en saluant l'élan populaire qui a accompagné le défunt à sa dernière demeure, un élan qui épaté le monde entier et démontré véritablement la synergie du peuple algérien vaillant et son Armée nationale populaire (ANP), garant de la Constitution et des institutions de la République ". Par ailleurs, le Haut conseil de sécurité " a examiné la situation dans la région, notamment au niveau des frontières avec la Libye et le Mali ", souligne la même source. A ce propos, le Haut conseil de sécurité " a décidé d'une batterie de mesures à prendre pour la protection de nos frontières et notre territoire national et la redynamisation du rôle de l'Algérie au plan international, particulièrement en ce qui concerne ces deux dossiers, et de manière générale dans le Sahel, la région saharienne et l'Afrique, précise encore le communiqué de la présidence.
Le président de la République a décidé de réunir le Haut conseil de sécurité de manière périodique et chaque fois que nécessaire.
Ce conclave de Haut niveau convoqué par le chef de l'Etat en urgence, intervient à la suite de la récente visite surprise du président turc Tayyip Erdogan en Tunisie pour rencontrer son homologue le Président Kaïs Saeid. Une escale qui a surpris plus d'un. Pour la simple raison c'est que cela n'était pas dans le programme des visites officielles, rapportent les médias et la clase politique tunisienne.

Quels sont les dessous de cette visite '
D'abord, les experts géopolitiques estiment que cette erreur protocolaire de la part du président turc qui n'a pas tenu compte du deuil en Algérie suite au décès du vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah. L'expert tunisien en géopolitique souligne que " la visite d'Erdogan en Tunisie est une première. D'ailleurs, j'espère qu'il s'agit d'une erreur de calcul géopolitique et non d'une véritable réflexion stratégique ".Il ajoute : " Il y a une guerre qui se propage .Quant aux flammes de cette guerre, elles ne vont pas respecter les frontières. Tout comme j'ajouterai que l'accord entre Erdogan et le Chef du gouvernement d'Union nationale Fayez El Sarraj va impacter les frontières. Cela ne concerne pas uniquement les frontières tunisiennes .Cela touchera également les frontières avec l'Egypte, l'Union européenne, la Grèce et touchera, entre autres les frontières avec les sociétés pétrolières et gazières installées dans la région. Et ce qui va se passer, en effet, c'est que l'Algérie et l'Egypte vont réagir ".

La solution à la crise ne peut venir que des Libyens eux-mêmes
L'Algérie a réagi depuis longtemps pour réaffirmer son attachement et sa conviction que " la solution de la crise ne peut venir que des Libyens eux-mêmes, tout en respectant les résolutions du Conseil de sécurité de l'Organisations des Nation unies ". Cet attachement a été réitéré par le nouveau président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune à l'issue de la cérémonie de son investiture lorsqu'il a évoqué le volet de la politique étrangère de l'Algérie considérant que " L'Algérie ne s'ingérera pas dans les affaires intérieures des Etats, rejettera fermement les tentatives d'ingérence dans ses affaires et continuera de coopérer dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité dans le but de contribuer à l'instauration de la paix mondiale ".
Toutefois concernant la crise libyenne, le Président a affirmé que l'Algérie " rejettera son exclusion des solutions proposées à la Libye car l'Algérie et la plus concernée par la stabilité du pays voisin n'en déplaise à certains ". "Nous ?uvrerons à l'instauration de la stabilité et l'unité de la Libye et nous appelons nos frères libyens à rassembler leurs rangs et à rejeter l'ingérence extérieure ", a-t-il encore affirmé. L'Algérie continue de placer les risques géopolitiques selon une matrice de probabilité et d'impacts contagieux et ce eu égard à un environnement régional de plus en plus menaçant auquel le pays est confronté avec des risques très élevés.

Trois principes fondamentaux
La défense et la protection des frontières de l'Algérie avec la Libye et le Mali et qui a été inscrite à l'ordre du jour du Haut Conseil de Sécurité (HCS) est donc une considération primordiale dans le but de la " désescalade ", voire l'anéantissement de ces menaces potentielles. Cette première réunion du Haut conseil de sécurité convoquée en urgence par le chef de l'Etat s'est voulue opportune pour redynamiser la politique étrangère au niveau régional et international et surtout d'actualiser la stratégie de sécurité aux frontières dont l'instabilité fait de l'Algérie l'une des plus engagée dans la sécurité régionale. Dans le contexte des crises libyenne et malienne, la sécurité aux frontières est devenue une préoccupation majeure du président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune.
Cette préoccupation fait l'objet dès lors d'un processus de sécurisation, à des fins internes et externes. Tous les observateurs sont unanimes à reconnaître que la stratégie algérienne se déploie sur trois niveaux : la mise en place d'un dispositif de sécurité aux frontières et la restructuration des Forces armées et de Sécurité ; l'amorce de processus bilatéraux de coopération avec les pays voisins ; le développement d'un processus multilatéral à travers l'initiative des pays de Champ. Cette stratégie est guidée par trois principes fondamentaux : non ingérence dans les affaires internes des Etats ; non intervention de l'armée algérienne hors du territoire national, prise en charge endogène de la sécurité régionale, refus de toute intervention extérieure.


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