Algérie

Sit-in pour exiger la libération de Louisa Hanoune



Malgré tout, la mobilisation prend forme
La manifestation a été animée par des militants locaux du parti.
A l'appel du bureau régional de Tizi Ouzou du Parti des travailleurs (PT), un mouvement de protestation a été observé dans la nuit de samedi à dimanche derniers dans la ville de Tizi Ouzou pour exiger «la libération immédiate» de Louisa Hanoune qui, pour rappel, est incarcérée, depuis le 9 mai dernier, à la prison civile de Blida. C'est à 22 heures, samedi dernier, que la place de l'ancienne mairie sise au centre-ville de Tizi Ouzou, a commencé à accueillir les personnes ayant répondu favorablement à l'appel du bureau local du PT. En effet, contre toute attente, l'appel en question n'a vraiment pas reçu un grand écho de la part des citoyens puisqu'à peine quelques dizaines de personnes étaient présentes sur place, pour exprimer leur soutien à la porte-parole du PT qui a été, pour rappel, arrêtée par les services de sécurité pour «complot contre l'armée et contre l'autorité de l'Etat» dans le cadre de la même affaire où sont également cités les généraux de corps d'armée Mohamed Mediène et le général-major Athmane Tartag, ainsi que Saïd Bouteflika. Le sit-in en question a été tenu par des militants locaux du parti, en l'absence des figures de la direction nationale, a-t-on constaté. Les intervenants ont, à l'unanimité, exprimé l'exigence de la libération immédiate de Louisa Hanoune laquelle est, selon les orateurs ayant pris la parole lors de ce rassemblement, «une détenue politique». Les personnes concernées ont estimé qu'en incarcérant Louisa Hanoune, l'objectif recherché par le pouvoir n'est autre «qu'intimider toute la classe politique et plus particulièrement les chefs de partis politiques». La veille du sit-in du PT, c'est-à-dire dans la nuit de vendredi à samedi dernier, le même endroit (la place de l'ancienne mairie) a abrité un meeting initié par la Coalition de la société civile, une structure créée il y a moins d'une semaine, dans le but d'encourager le débat concernant les alternatives qui s'offrent au mouvement citoyen pacifique qui a démarré le 20 février dernier à Kherrata avant de se généraliser et de faire tache d'huile dans toute l'Algérie, depuis le 22 février. Dans ce sillage, l'avocat Aïssa Rahmoune a affirmé, lors du meeting de vendredi en soirée, que l'objectif de ce genre d'actions consiste à lancer un développement d'échanges au sujet de la suite à donner à ce processus visant l'instauration d'une nouvelle République.


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