Algérie

Sit-in mardi devant les directions de l'éducation



Le mardi 17 janvier sera marqué par des sit-in devant les directions de l'éducation des 48 wilayas, pour réclamer «l'intégration en tant que permanents de tous les enseignants contractuels». C'est suite à  la réponse formulée par le directeur des ressources humaines, M. Boukhetta, à  l'adresse des représentants des contractuels qui ont tenu un rassemblement devant le ministère de l'Education nationale durant plusieurs semaines, que le syndicat affilié au Snapap a décidé de réagir. «Le représentant du ministère a renvoyé la balle aux directeurs de l'éducation. Il nous a clairement expliqué que le recrutement des contractuels titulaires de diplômes universitaires est du ressort des directeurs de l'éducation. Nous allons donc faire valoir le droit à  l'intégration au niveau local», explique Youcef Gouasmia, président du CNEC. Selon la même source, 3000 enseignants réclament toujours leur intégration. «Nous ne baisserons pas les bras jusqu'à l'intégration de tous les contractuels, au même titre que ceux intégrés au début de l'année 2011», souligne le même syndicaliste. C'est suite à  une mobilisation sans faille des enseignants concernés que le gouvernement a intégré en tant que permanents 65% des enseignants contractuels sur un total de plus de 20 000 recrutés au début comme contractuels. Des sit-in, une grève de la faim et surtout un rassemblement de plusieurs jours devant la Présidence «ont été un moyen de faire fléchir la tutelle, qui a fini par satisfaire cette revendication», rappelle M. Gouasmia. «Nous sommes aujourd'hui à  l'étape de la lutte pour faire intégrer les contractuels dont le sort n'est pas connu. Près de 3000 enseignants titulaires de diplômes d'ingénieur et de licences en langues sont exclus de l'intégration, bien qu'ils soient en poste depuis plusieurs années. Plusieurs centaines ont reçu des lettres de licenciement après avoir été intégrés l'an dernier. Ces fonctionnaires n'ont pas surgi du vide, ce sont des professeurs qui ont donné les meilleures années de leur vie à  l'école, qui a tiré profit de leur compétence, notamment dans les zones enclavées et boudées par les autres. Il est de toute logique de les intégrer aujourd'hui comme titulaires pour qu'ils puissent bénéficier des avantages de poste et prétendre à  une évolution dans leur carrière», explique le président du CNEC. Pour rappel, le ministre a été catégorique : dans une déclaration, il a signifié une fin de non-recevoir à  cette revendication, estimant qu'il était hors de question d'intégrer des ingénieurs et autres diplômés comme enseignants (en dehors de la liste des diplômes des filières dédiées à  l'enseignement). «Nous voulons une réponse claire. Le DRH du ministère nous a orientés vers les directions de l'éducation, ce que nous ferons à  partir du 17. Nous déciderons des suites à  donner à  notre action selon les résultats de cette journée. Nous organiserons ensuite une réunion, dont la date sera communiquée plus tard, pour rendre publiques les actions à  mener dans le même objectif. Nous reprendrons certainement les sit-in devant le siège de la Présidence», menace le CNEC.


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