Algérie

Sit-in devant le siège national du FLN



Les contestataires exigent le départ de la direction Les militants contestataires du Front de libération nationale (FLN) ont organisé, jeudi dernier, un sit-in devant le siège national de ce parti, à Hydra (Alger). Cette manifestation des mécontents du parti a rassemblé plus de quatre cents militants parmi lesquels d’anciens députés et sénateurs, d’anciens membres du bureau politique (BP) et du comité central (CC) ainsi que des membres des instances actuelles du parti, le Conseil national (CN) et l’instance exécutive. «Les militants qui prennent part à cette action aujourd’hui sont issus de quarante-cinq mouhafadhas du FLN, ce qui démontre l’importance et la représentation de la contestation au niveau national», dira Abbas Melkhalif, ancien député de la wilaya de Skikda et président du groupe parlementaire de ce parti à l’Assemblée populaire nationale (APN). Il faut dire, à ce sujet, que les animateurs de la contestation du FLN, née au lendemain de la confection des listes électorales pour les prochaines locales, ont sciemment limité «la participation des militants au rassemblement de jeudi, à Alger». «Nous avions peur des débordements et des dépassements pouvant dévier notre contestation de son objectif initial qui est celui de manifester notre colère à la direction du FLN et la mettre devant ses responsabilités dans la sérénité totale», note un ancien député. Un ex-membre du comité central dira de son côté que «ceux qui ont parié sur les dépassements et l’échec de notre journée nationale de contestation n’en ont eu que pour leur compte puisque, Dieu merci, notre sit-in s’est déroulé dans le calme le plus total avec un haut esprit de militantisme de la part des participants». Il y a lieu de noter dans ce contexte que le rassemblement de jeudi dernier était marqué par une forte présence policière et des CNS qui ont encadré l’ensemble du siège du FLN. Ce qui n’a, cependant, pas intimidé les militants du parti de Abdelaziz Belkhadem qui ont observé leur sit-in jusqu’à sa fin. Ils n’ont pas arrêté tout au long du rassemblement d’interpeller la direction du FLN sur «ses erreurs de la gestion du parti» en exigeant sa démission. «Nous ne sommes pas contre les individus», dira Melkhalif mais «contre la gestion de toute une direction», indique-t-il tout en précisant: «Nous avons recours aujourd’hui à la contestation parce que toutes les portes nous étaient fermées.» Les participants n’ont, de leur côté, cessé de scander un seul mot tout au long de la lecture du communiqué final de la contestation par Abdeltif Dif, responsable de la cellule centrale de la contestation. «Er-rahil», ont-ils crié en effet alors que Dif demandait dans le communiqué à la direction de «prendre ses responsabilité historiques en organisant un conseil national où elle devrait s’expliquer sur l’ensemble de ses erreurs de gestion» Samira Illoul


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