Algérie

Sit-in devant le ministère


«Nous sommes plutôt satisfaits de ce rassemblement, qui marque notre retour sur le terrain de la contestation, puisqu'il semble que c'est l'unique voie entendue et reconnue par les pouvoirs publics», affirme le docteur Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP). Ainsi, ils auront été entre 700 et 800 blouses blanches, selon les estimations du syndicaliste, à  avoir répondu à  l'appel lancé par le SNPSP. «Pourtant, les services de sécurité, ayant quadrillé les lieux bien avant notre arrivée, nous ont bien signifié, se faisant même parfois menaçants, que nous n'étions pas autorisés à  manifester de cette manière», relate le président.
Le sit-in s'est tout de même déroulé dans le calme, «sans provocation, d'une part comme de l'autre», assure le Dr Merabet. Cette première démarche après une période de près d'une année de «trêve», traduit la «conviction intime» des blouses blanches quant à  la justesse de leur action. «Cela fait plus de deux ans maintenant que nous patientons. Mais aujourd'hui, il y a un réel désengagement des pouvoirs publics quant au règlement de la situation», accuse-t-il.
Pourtant, le processus avait, jusqu'à récemment, connu des avancées significatives. Ou c'est tout du moins ce que pensaient les praticiens de santé publique. «L'on nous a cependant signifié que l'amendement du statut particulier, qui est du ressort de la direction générale de la Fonction publique, n'est pas à  l'ordre du jour», s'indigne le syndicaliste.
D'autant plus que le président du SNPSP confie ne pas comprendre l'attitude adoptée par le ministère de tutelle. «Nous avons été des plus conciliants, et ce, même si les pouvoirs publics ont souvent privilégié les fanfaronnades et les annonces démagogiques aux actions concrètes», déplore-t-il.
Et ce, en sus de ce que les praticiens jugent comme étant non moins que de «la désinformation». «Le chef de cabinet du ministère de tutelle s'est exprimé sur les ondes de la Radio nationale. Il a ainsi expliqué à  l'opinion publique que nos revendications étaient totalement prises en charge, et que deux commissions avaient rendu leurs travaux, à  promulguer tout prochainement. Toutefois, il n'a jamais été question que d'une commission, installée par le ministre en janvier», souligne, avec un tantinet d'amusement, le Dr Merabet. Le SNPSP escompte ainsi maintenir le sit-in prévu jeudi 28 devant le Palais du gouvernement, si les engagements pris par la tutelle ne se concrétisent pas au cours de la semaine. Et ce avant d'envisager d'aller vers une nouvelle grève.
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