Sit-in devant la Wilaya d'Oran

Hier, elles étaient en majorité une vingtaine de femmes rejointes par près de 5 hommes plus tard, à répondre à l'appel à des rassemblements au niveau national lancé par le mouvement Mouwatana.Le rendez-vous était donné entre midi et 14 heures devant le siège de la Wilaya. Arrivée sur place aux environs de 13 h, seule la dizaine de voitures de police et quelques policiers en faction devant la Wilaya étaient présents. Cinq minutes après notre arrivée, des femmes ont commencé à se regrouper affichettes en main où l'on pouvait lire «Non au 5e mandat ; action pacifique? ».
Aussitôt, les quelques policiers ont été rejoints par leurs collègues, qui ont vite entouré le groupe de manifestants leur intimant l'ordre de s'éloigner des escaliers principaux de l'entrée de la Wilaya. Et un autre de se montrer plus intransigeant en demandant à l'une des manifestantes de baisser son affiche, ce qu'elle refusera fermement de faire. Aussitôt, l'agent de police perd son sang-froid et l'agrippe avec force et parvient à lui arracher son affiche. La jeune femme rougie par la violence du geste, n'a pas cédé et a vite réécrit un slogan sur une autre affiche et a rejoint ses amies.
Toutes se sont alors mises à porter haut la main leurs affiches contenant les slogans hostiles au pouvoir et à Bouteflika, en direction des automobilistes qui passaient par ce chemin. Des automobilistes qui, pour la plupart, étaient solidaires par des coups de klaxon et des V de victoire.
Une solidarité qui n'a pas plu aux services de sécurité présents qui se sont empressés de faire appel aux femmes policières afin d'encadrer les manifestantes et les éloigner du périmètre de la Wilaya.
Les manifestantes ont tenu bon malgré la tension jusqu'à l'heure fixée (14 h) pour mettre un terme au rassemblement en se donnant, pour certains (nes), rendez-vous pour le vendredi 1er mars où un autre appel à sortir manifester a été lancé une fois de plus sur les réseaux sociaux.
Amel Bentolba